Année 2, 13 mars

1 Samuel 17, 41-54

Et le Philistin s’avança, allant et s’approchant de David, et, devant lui, l’homme qui portait son bouclier. Et le Philistin regarda et vit David, et le méprisa ; car c’était un jeune homme au teint rosé, et beau de visage. Et le Philistin dit à David : Suis-je un chien, moi, que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et le Philistin maudit David par ses dieux. Et le Philistin dit à David : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux des cieux et aux bêtes des champs. Et David dit au Philistin : Toi, tu viens à moi avec une épée, et avec une lance, et avec un javelot ; et moi, je viens à toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu des troupes rangées d’Israël, que tu as outragé. En ce jour, l’Éternel te livrera en ma main ; et je te frapperai, et j’ôterai ta tête de dessus toi, et je donnerai en ce jour les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux des cieux et aux animaux de la terre ; et toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël : et toute cette congrégation saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que l’Éternel sauve ; car la bataille est à l’Éternel, et il vous livrera entre nos mains.

Et il arriva que, comme le Philistin se levait et s’avançait, et s’approchait à la rencontre de David, David se hâta et courut vers la ligne de bataille, à la rencontre du Philistin. Et David mit sa main à son sac, et y prit une pierre, et la lança avec sa fronde ; et il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans son front ; et il tomba sur sa face contre terre. Et David, avec une fronde et une pierre, fut plus fort que le Philistin, et frappa le Philistin et le tua ; et David n’avait pas d’épée en sa main. Et David courut, et se tint sur le Philistin, et prit son épée, et la tira de son fourreau, et le tua, et lui coupa la tête. Et les Philistins, voyant que leur homme fort était mort, s’enfuirent. Et les hommes d’Israël et de Juda se levèrent et poussèrent des cris, et poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée du ravin et jusqu’aux portes d’Ékron ; et les Philistins tombèrent tués, sur le chemin de Shaaraïm, et jusqu’à Gath, et jusqu’à Ékron. Et les fils d’Israël s’en revinrent de la poursuite des Philistins et pillèrent leur camp. Et David prit la tête du Philistin et l’apporta à Jérusalem ; et ses armes, il les mit dans sa tente.


Une nouvelle fois, le Philistin sort des rangs avec sa provocation. Mais qui donc vient à sa rencontre ? Est-ce là le champion que lui oppose Israël : un tout jeune homme avec ses armes dérisoires : un bâton, une fronde de berger ? Se moque-t-on de lui ? Il toise de haut en bas ce misérable adversaire, indigne de se mesurer à lui, et l’insulte avec mépris ! Mais David est sans émoi, lui qui pourra écrire : « L’Éternel est la force de ma vie ; de qui aurai-je frayeur ? » (Ps. 27, 1). D’un geste sûr, la pierre est lancée ; elle pénètre dans le front du géant qui s’affaisse. David court aussitôt et lui tranche la tête avec sa propre épée. Alors, ce sont les cris de victoire dans le camp d’Israël, la confusion et la déroute dans celui des Philistins. Scène mémorable ! Elle illustre la puissance de la foi, cette foi qui permet au croyant de remporter à genoux de semblables victoires. Mais nous savons qu’elle a une portée infiniment plus grande. Type de Christ, David a triomphé de Goliath, figure de Satan. Par la mort, Jésus a rendu impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable [Héb. 2, 14]. C’est la victoire de la croix, principal et inépuisable sujet de la louange éternelle.