Année 2, 12 mars

1 Samuel 17, 31-40

Et les paroles que David avait dites furent entendues, et on les rapporta en la présence de Saül ; et il le fit venir. Et David dit à Saül : Que le cœur ne défaille à personne à cause de lui ! Ton serviteur ira et combattra avec ce Philistin. Et Saül dit à David : Tu n’es pas capable d’aller contre ce Philistin pour combattre avec lui ; car tu es un jeune homme, et lui, il est homme de guerre dès sa jeunesse. Et David dit à Saül : Ton serviteur paissait le menu bétail de son père, et un lion vint, et un ours : et il enleva un mouton du troupeau. Et je sortis après lui et le frappai, et je délivrai [le mouton] de sa gueule ; et il se leva contre moi, et je le saisis par la barbe, et le frappai, et le tuai. Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours ; et ce Philistin, cet incirconcis, sera comme l’un d’eux, car il a outragé les troupes rangées du Dieu vivant. Et David dit : L’Éternel qui m’a délivré de la patte du lion et de la patte de l’ours, lui me délivrera de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi.

Et Saül revêtit David de ses vêtements, et lui mit un casque d’airain sur la tête, et le revêtit d’une cotte de mailles. Et David ceignit son épée par-dessus ses vêtements, et voulut marcher, car il ne l’avait pas essayé. Et David dit à Saül : Je ne puis marcher avec ces choses, car je ne l’ai [jamais] essayé. Et David les ôta de dessus lui ; et il prit son bâton en sa main, et se choisit du torrent cinq pierres lisses, et les mit dans le sac de berger qu’il avait, dans la poche ; et il avait sa fronde à la main. Et il s’approcha du Philistin.


David se présente devant Saül et lui fait part de son projet. « Tu n’es pas capable » — répond d’abord celui-ci. Impressionné toutefois par la résolution et la ferme confiance du jeune homme, il se déclare prêt à lui venir en aide : Voici son armure ; il la prête à David. Mais, embarrassé, paralysé dans ses mouvements, ce dernier ne peut s’en servir. Non, ses armes seront les humbles instruments du berger. Sans valeur aux yeux des hommes, ils mettront d’autant plus en évidence la puissance de l’Éternel. — Cette armure de Saül nous parle de tous les secours et précautions de la sagesse humaine ; la foi considère cela comme une entrave ! — Formé par Dieu dans le secret pour le service auquel il était destiné (comme l’ont été tant de serviteurs, et Jésus Lui-même à Nazareth), David paraît maintenant en public, prêt au combat. Et, pour démontrer la puissance de l’Éternel, il raconte une expérience de cette « école du désert ». Il a tué sans témoins un lion et un ours, délivré une brebis. Nous pensons à un autre Berger, mettant Sa vie pour Ses brebis, les délivrant du cruel adversaire (Jean 10, 11 ; 17, 12 et 18, 8). Valeur immense d’un seul agneau, pour le cœur de ce bon Berger !