Année 2, 26 mars

1 Samuel 25, 1-17

* Et Samuel mourut ; et tout Israël s’assembla, et se lamenta sur lui ; et on l’enterra dans sa maison, à Rama.

Et David se leva, et descendit au désert de Paran. Et il y avait à Maon un homme qui avait ses affaires à Carmel ; et cet homme était très riche ; il avait trois mille moutons et mille chèvres. Et il était à Carmel pendant qu’on tondait ses moutons. Et le nom de l’homme était Nabal, et le nom de sa femme, Abigaïl ; et la femme avait du bon sens et était belle de visage ; et l’homme était dur et méchant dans ses actes ; et il était de la race de Caleb. Et David apprit dans le désert que Nabal tondait ses moutons. Et David envoya dix jeunes hommes ; et David dit aux jeunes hommes : Montez à Carmel, et entrez chez Nabal, et saluez-le en mon nom ; et vous [lui] direz ainsi : Vis longtemps ! et paix te soit, et paix à ta maison, et paix à tout ce qui t’appartient ! Et maintenant j’ai entendu dire que tu as les tondeurs ; or tes bergers ont été avec nous, et nous ne les avons pas molestés, et rien n’a manqué du leur, tous les jours qu’ils ont été à Carmel. Demande-le à tes jeunes gens et ils t’en informeront. Que les jeunes hommes trouvent donc grâce à tes yeux, car nous sommes venus dans un bon jour. Donne, je te prie, à tes serviteurs et à ton fils David ce que ta main trouvera. Et les jeunes hommes de David vinrent et parlèrent à Nabal selon toutes ces paroles, au nom de David ; et ils se tinrent tranquilles. Et Nabal répondit aux serviteurs de David, et dit : Qui est David ? Et qui est le fils d’Isaï ? Aujourd’hui ils sont nombreux les serviteurs qui se sauvent chacun de son maître. Et je prendrais mon pain et mon eau, et ma viande que j’ai tuée pour mes tondeurs, et je les donnerais à des hommes dont je ne sais d’où ils sont ?

Et les jeunes hommes de David rebroussèrent chemin et s’en retournèrent ; et ils vinrent et lui racontèrent selon toutes ces paroles. Et David dit à ses hommes : Ceignez chacun votre épée. Et ils ceignirent chacun leur épée, et David aussi ceignit son épée. Et environ quatre cents hommes montèrent après David, et deux cents restèrent près du bagage. Et un jeune homme des gens [de Nabal] informa Abigaïl, femme de Nabal, disant : Voici, David a envoyé du désert des messagers pour bénir notre maître, et il s’est emporté contre eux. Et les hommes ont été très bons pour nous, et nous n’avons pas été molestés, et il n’a rien manqué de ce qui était à nous, tout le temps que nous avons marché avec eux pendant que nous étions aux champs. Ils ont été une muraille pour nous, de nuit et de jour, tout le temps que nous avons été avec eux, faisant paître le menu bétail. Et maintenant, sache et vois ce que tu as à faire ; car le mal est décidé contre notre maître et contre toute sa maison ; et il est trop fils de Bélial pour qu’on parle avec lui.


Samuel meurt, et avec lui cessent les prières qu’il faisait monter fidèlement en faveur du peuple (chap. 12, 23). Moïse et lui sont deux grands exemples de l’intercession (Jér. 15, 1). C’est toujours solennel, quand Dieu retire un homme ou une femme de prière, quand une voix se tait… après avoir peut-être beaucoup prié pour nous. Toutefois, celle du Seigneur ne s’interrompra pas. Il est « toujours vivant pour intercéder pour nous » (Héb. 7, 25). — David, le vrai roi, le sauveur d’Israël, est là au milieu de son peuple, comme un fidèle berger. Il a veillé sur les troupeaux du riche Nabal aussi soigneusement que jadis sur ses propres brebis. À présent, il envoie ses jeunes gens avec une parole de paix pour la maison de cet homme (v. 6 ; comparez Luc 10, 5). Mais Nabal ne connaît pas David, et il le méprise (v. 10). Il ressemble à ces pharisiens qui disaient de Jésus : « Pour celui-ci, nous ne savons d’où il est » (Jean 9, 29). Il rejette à la fois le roi véritable et ses messagers. Et c’est aussi ce que le Seigneur annonçait à Ses disciples : « Celui qui vous écoute, m’écoute ; et celui qui vous rejette, me rejette » (Luc 10, 16).