Année 2, 29 mars

1 Samuel 26, 1-12

Et les Ziphiens vinrent vers Saül, à Guibha, disant : David ne se tient-il pas caché à la colline de Hakila qui est en face de Jeshimon ? Et Saül se leva et descendit au désert de Ziph, et avec lui trois mille hommes d’élite d’Israël, pour chercher David dans le désert de Ziph. Et Saül campa sur la colline de Hakila, qui est en face de Jeshimon, sur le chemin. Or David habitait dans le désert ; et il vit que Saül était venu après lui au désert. Et David envoya des espions, et il sut très certainement que Saül était venu. Et David se leva, et vint au lieu où Saül était campé ; et David vit le lieu où étaient couchés Saül et Abner, fils de Ner, chef de son armée : et Saül était couché dans l’enceinte des chars, et le peuple était campé tout autour de lui.

Et David prit la parole, et dit à Akhimélec, le Héthien, et à Abishaï, fils de Tseruïa, frère de Joab, disant : Qui descendra avec moi vers Saül, au camp ? Et Abishaï dit : Moi, je descendrai avec toi. Et David et Abishaï vinrent de nuit vers le peuple ; et voici, Saül dormait, couché dans l’enceinte des chars, sa lance fichée en terre à son chevet ; et Abner et le peuple étaient couchés autour de lui. Et Abishaï dit à David : Dieu a livré aujourd’hui ton ennemi en ta main ; et maintenant, je te prie, que je le frappe de la lance jusqu’en terre, une seule fois, et je ne le referai pas. Et David dit à Abishaï : Ne le détruis pas ! car qui étendra sa main sur l’oint de l’Éternel et sera innocent ? Et David dit : L’Éternel est vivant, si ce n’est l’Éternel qui le frappera, soit que son jour vienne et qu’il meure, soit qu’il descende à la bataille et soit emporté ! Loin de moi, de par l’Éternel, que j’étende ma main sur l’oint de l’Éternel ! Mais prends maintenant, je te prie, la lance qui est à son chevet et la cruche à eau, et allons-nous-en. Et David prit, du chevet de Saül, la lance et la cruche à eau, et ils s’en allèrent ; et personne ne [les] vit, et personne ne [le] sut, et personne ne s’éveilla ; car ils dormaient tous, car un profond sommeil [envoyé] par l’Éternel était tombé sur eux.


La générosité de David, au chapitre 24, avait paru toucher enfin le cœur de Saül. Hélas, il ne s’agissait pas d’un vrai repentir ! La lâche dénonciation des Ziphiens, qui cherchent à se faire bien voir, remet le méchant roi en campagne contre celui qui doit un jour prendre sa place. Le psaume 54, écrit à cette occasion, nous permet de mesurer ce que cet acte infâme des Ziphiens a eu de douloureux pour David. Il implore le secours de Dieu contre les hommes violents qui cherchent sa vie ; ils n’ont pas mis Dieu devant eux (Ps. 54, 3), mais lui L’invoque, et, en réponse à sa prière, Dieu protège Son oint et lui fournit une nouvelle occasion de montrer la pureté de ses intentions envers Saül. Une expédition nocturne met entre les mains de David la lance avec laquelle, à deux reprises, le roi criminel avait voulu le transpercer. Un mot aurait suffi ;… Abishaï l’attend. Mais cette fois encore, la miséricorde arrête son bras. — N’est-ce pas ainsi qu’a agi notre parfait modèle (voir par exemple Luc 9, 54) ? Il mettait en pratique ce qu’Il avait enseigné auparavant à Ses disciples : « Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent,… Soyez miséricordieux… ne jugez pas… ne condamnez pas » (Luc 6, 27, 36, 37). Puissions-nous mettre davantage en application ces paroles du Seigneur Jésus !