Année 2, 28 mars

1 Samuel 25, 32-44

Et David dit à Abigaïl : Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui en ce jour t’a envoyée à ma rencontre ! Et bénie soit ta sagesse, et bénie sois-tu, toi qui en ce jour m’a empêché d’en venir au sang et de me faire justice par ma main ! Mais l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui m’a empêché de te faire du tort, est vivant, que si tu ne te fusses hâtée et ne fusses venue à ma rencontre, il ne fût pas resté à Nabal un seul homme jusqu’à la lumière du matin. Et David prit de sa main ce qu’elle lui avait apporté, et il lui dit : Monte en paix dans ta maison ; regarde, j’ai écouté ta voix, et je t’ai accueillie avec faveur.

Et Abigaïl vint vers Nabal ; et voici, il faisait dans sa maison un festin comme un festin de roi ; et le cœur de Nabal était gai, et il était ivre à l’excès ; aussi elle ne lui raconta aucune chose, ni petite, ni grande, jusqu’à la lumière du matin. Et il arriva le matin, quand le vin de Nabal eut passé, que sa femme lui rapporta ces choses ; et son cœur mourut au-dedans de lui, et il devint comme une pierre. Et il arriva, environ dix jours après, que l’Éternel frappa Nabal, et il mourut.

Et David apprit que Nabal était mort, et il dit : Béni soit l’Éternel qui a pris en main ma cause touchant l’outrage que m’avait fait Nabal, et qui a retenu son serviteur de faire le mal ! Et l’Éternel a fait retomber le mal de Nabal sur sa tête. Et David envoya parler à Abigaïl, afin de la prendre pour femme. Et les serviteurs de David vinrent vers Abigaïl, à Carmel, et lui parlèrent, disant : David nous a envoyés vers toi afin de te prendre pour sa femme. Et elle se leva et se prosterna le visage contre terre, et dit : Voici, ta servante sera une esclave pour laver les pieds des serviteurs de mon seigneur. Et Abigaïl se leva en hâte, et monta sur un âne, et ses cinq jeunes filles qui la suivaient ; et elle s’en alla après les messagers de David, et fut sa femme. David avait pris aussi Akhinoam de Jizreël, et elles furent toutes les deux ses femmes. Et Saül avait donné Mical, sa fille, femme de David, à Palti, fils de Laïsh, qui était de Gallim.


Alors que Nabal festoie comme un roi (après avoir repoussé et outragé le roi véritable), Dieu va lui-même le frapper. Nous ne perdons rien à laisser le Seigneur agir à notre place. — Abigaïl, femme de foi, s’est distinguée par son bon sens, son empressement (elle se hâte : v. 18, 23, 42), son humilité, son dévouement. « Lorsque l’Éternel t’aura établi prince… souviens-toi de ta servante », avait-elle demandé (v. 30, 31 ; comparez avec la requête du brigand en Luc 23, 42). — Réponse qui dépasse toutes ses espérances : David fait d’elle à présent son épouse. Et cette femme abandonne sans un regret les richesses de la terre, pour partager dans les cavernes et les déserts le sort du roi rejeté. Précédemment unie à un insensé, elle devient l’heureuse compagne du « bien-aimé ». Maintenant pour les souffrances, mais plus tard aussi pour le règne ! Belle figure de l’Église, l’Épouse de Christ, partageant la position de son seigneur, aujourd’hui méconnue et rejetée du monde comme Il l’est Lui-même ; demain, venant régner avec Lui en gloire ! « Si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui », rappelle 2 Timothée 2, 12 (voir aussi Rom. 8, 17).