Année 2, 31 mars

1 Samuel 27, 1-12

* Et David dit en son cœur : Maintenant, je périrai un jour par la main de Saül ; il n’y a rien de bon pour moi que de me sauver en hâte dans le pays des Philistins, et Saül renoncera à me chercher encore dans tous les confins d’Israël, et j’échapperai à sa main. Et David se leva et passa, lui et six cents hommes qui étaient avec lui, vers Akish, fils de Maoc, roi de Gath. Et David habita chez Akish, à Gath, lui et ses hommes, chacun avec sa famille, David et ses deux femmes, Akhinoam, la Jizreélite, et Abigaïl, femme de Nabal, la Carmélite. Et on rapporta à Saül que David s’était enfui à Gath ; et il ne le chercha plus.

Et David dit à Akish : Je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, qu’on me donne un lieu dans l’une des villes de la campagne, et je demeurerai là ; car pourquoi ton serviteur habiterait-il dans la ville royale avec toi ? Et, en ce jour-là, Akish lui donna Tsiklag ; c’est pourquoi Tsiklag appartient aux rois de Juda jusqu’à ce jour. Et le nombre des jours que David habita dans la campagne des Philistins fut d’un an et quatre mois.

Et David et ses hommes montèrent et firent des incursions chez les Gueshuriens, et les Guirziens, et les Amalékites ; car ces [nations], dès les temps anciens, habitaient le pays, quand tu viens vers Shur et jusqu’au pays d’Égypte. Et David frappa le pays ; et il ne laissait vivre ni homme ni femme, et il prenait le menu et le gros bétail, et les ânes, et les chameaux, et les vêtements ; et il s’en retournait et venait vers Akish. Et Akish disait : N’avez-vous pas fait d’incursion aujourd’hui ? Et David disait : Vers le midi de Juda, et vers le midi des Jerakhmeélites, et vers le midi des Kéniens. Et David ne laissait vivre ni homme ni femme pour les ramener à Gath, de peur, disait-il, qu’ils ne rapportent quelque chose contre nous, disant : Ainsi a fait David. Et telle fut sa coutume pendant tous les jours qu’il habita la campagne des Philistins. Et Akish crut David, et disait : Il s’est mis en mauvaise odeur auprès de son peuple, auprès d’Israël, et il sera mon serviteur à toujours.


Une première visite de David à Gath chez Akish avait tourné à sa complète confusion (chap. 21, 10-15). Et malgré cela, il y retourne à présent, par crainte de Saül. Nous ne reconnaissons plus celui qui, au chapitre précédent, descendait sans peur au milieu même du camp de son adversaire, pour prendre la lance à son chevet. Et nous reconnaissons encore moins le vainqueur de Goliath, en celui qui va chercher refuge auprès des Philistins. Hélas, est-ce que cela n’arrive pas souvent, qu’on ne puisse plus nous reconnaître comme disciples de Jésus ? Avec Son secours, nous avions peut-être remporté quelque victoire. Nous avions, comme David, montré de la confiance en Dieu, de la fermeté dans notre témoignage devant les hommes. On avait pu voir en nous quelques traits de la grâce. Puis, d’un moment à l’autre, plus rien ne subsiste. Nous nous retrouvons du côté du monde, ayant partie liée avec les ennemis du Seigneur. — Oui, David à Gath a oublié la défaite du Philistin. Chers amis, n’oublions jamais la croix ! Comme une barrière, elle nous sépare du monde qui a crucifié Jésus (lire Gal. 6, 14).