Année 2, 1 avril

1 Samuel 28, 1-14

Et il arriva, en ces jours-là, que les Philistins rassemblèrent leurs armées pour la guerre, pour combattre contre Israël ; et Akish dit à David : Sache bien que tu sortiras avec moi [pour aller] au camp, toi et tes hommes. Et David dit à Akish : Aussi tu sauras ce que ton serviteur fera. Et Akish dit à David : Aussi je t’établirai, pour toujours, gardien de ma personne.

Or Samuel était mort, et tout Israël s’était lamenté sur lui, et on l’avait enterré à Rama, dans sa ville. Et Saül avait ôté du pays les évocateurs d’esprits et les diseurs de bonne aventure.

Et les Philistins s’assemblèrent, et ils vinrent, et campèrent à Sunem ; et Saül rassembla tout Israël, et ils campèrent à Guilboa. Et Saül vit le camp des Philistins, et il eut peur, et son cœur trembla très fort. Et Saül interrogea l’Éternel, et l’Éternel ne lui répondit pas, ni par les songes, ni par l’urim, ni par les prophètes.

Et Saül dit à ses serviteurs : Cherchez-moi une femme qui évoque les esprits, et j’irai vers elle, et je la consulterai. Et ses serviteurs lui dirent : Voici, il y a à En-Dor une femme qui évoque les esprits. Et Saül se déguisa et revêtit d’autres vêtements, et il s’en alla, lui et deux hommes avec lui, et ils vinrent de nuit chez la femme. Et il dit : Devine pour moi, je te prie, par un esprit, et fais-moi monter celui que je te dirai. Et la femme lui dit : Voici, tu sais ce que Saül a fait, qu’il a retranché du pays les évocateurs d’esprits et les diseurs de bonne aventure ; et pourquoi dresses-tu un piège à mon âme pour me faire mourir ? Et Saül lui jura par l’Éternel, disant : L’Éternel est vivant, s’il t’arrive aucun mal pour cette affaire ! Et la femme dit : Qui te ferai-je monter ? Et il dit : Fais-moi monter Samuel. Et la femme vit Samuel, et elle poussa un grand cri ; et la femme parla à Saül, disant : Pourquoi m’as-tu trompée ? et tu es Saül ! Et le roi lui dit : Ne crains point ; mais que vois-tu ? Et la femme dit à Saül : Je vois un dieu qui monte de la terre. Et il lui dit : Quelle est sa forme ? Et elle dit : C’est un vieillard qui monte, et il est enveloppé d’un manteau. Et Saül connut que c’était Samuel ; et il se baissa le visage contre terre et se prosterna.


Pendant que David est à Gath dans une situation équivoque et dangereuse, Saül se trouve dans une position bien plus terrible encore. Devant les Philistins, qui montent pour une nouvelle guerre, son cœur tremble très fort, car rien ne le soutient plus. Ayant abandonné l’Éternel, il est à présent abandonné de Lui. Il se tourne de tous côtés. Peine perdue ; Dieu reste sourd ! Solennelle illustration de Proverbes 1, 24-28 ! Mais rappelons-nous que même un croyant ne peut pas espérer connaître la volonté du Seigneur, lorsque sa conscience est en mauvais état. — Aujourd’hui encore, certaines personnes se prétendent capables d’évoquer les esprits des morts, et le diable se sert d’elles pour égarer de pauvres âmes superstitieuses. Ces dernières se trouvent en effet mises en communication, non avec les morts, mais avec les démons. — Enfants de Dieu, n’ayons même pas la curiosité de ces choses. Elles sont, aux yeux de Dieu, une abomination (Deut. 18, 10-12 ; Lév. 19, 31). Saül le savait ; en de meilleurs jours, il avait veillé à les ôter d’Israël (v. 3). Homme inconstant, charnel, le voilà pourtant qui a recours, dans son désarroi, à cette devineresse d’En-Dor.