Année 2, 13 mai

2 Samuel 24, 14-25

Et David dit à Gad : Je suis dans une grande détresse. Que nous tombions, je te prie, dans les mains de l’Éternel, car ses compassions sont grandes ; et que je ne tombe point dans la main des hommes.

Et l’Éternel envoya la peste en Israël depuis le matin jusqu’au temps assigné ; et il mourut du peuple, depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba, soixante-dix mille hommes. Et l’ange étendit sa main sur Jérusalem pour la détruire ; et l’Éternel se repentit de ce mal, et dit à l’ange qui détruisait parmi le peuple : Assez ! Retire maintenant ta main. Or l’ange de l’Éternel était près de l’aire d’Arauna, le Jébusien.

Et David, quand il vit l’ange qui frappait parmi le peuple, parla à l’Éternel, et dit : Voici, moi j’ai péché, et moi j’ai commis l’iniquité ; mais ces brebis, qu’ont-elles fait ? Que ta main, je te prie, soit sur moi et sur la maison de mon père.

Et Gad vint vers David, ce jour-là, et lui dit : Monte, dresse un autel à l’Éternel dans l’aire d’Arauna, le Jébusien. Et David monta selon la parole de Gad, comme l’Éternel l’avait commandé. Et Arauna regarda, et il vit le roi et ses serviteurs qui passaient vers lui ; et Arauna sortit, et se prosterna devant le roi, le visage contre terre. Et Arauna dit : Pourquoi le roi, mon seigneur, vient-il vers son serviteur ? Et David dit : Pour acheter de toi l’aire, pour bâtir un autel à l’Éternel, afin que la plaie soit arrêtée de dessus le peuple. Et Arauna dit à David : Que le roi, mon seigneur, prenne et offre ce qui est bon à ses yeux. Vois, les bœufs seront pour l’holocauste, et les traîneaux à fouler et l’attirail des bœufs, pour le bois. Tout cela, ô roi ! Arauna le donne au roi. Et Arauna dit au roi : L’Éternel, ton Dieu, veuille t’avoir pour agréable ! Et le roi dit à Arauna : Non, car certainement j’achèterai de toi pour un prix, et je n’offrirai pas à l’Éternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne coûtent rien. Et David acheta l’aire et les bœufs pour cinquante sicles d’argent. Et David bâtit là un autel à l’Éternel, et offrit des holocaustes et des sacrifices de prospérités. Et l’Éternel fut propice au pays ; et la plaie fut arrêtée de dessus Israël.


Le châtiment divin va passer sur le peuple. Et le recensement des hommes de guerre est à peine terminé, que leur nombre est déjà réduit par l’épidémie. C’est comme si Dieu disait à David : Il m’appartient d’augmenter ou de diminuer en trois jours ce peuple, qu’il t’a fallu près de dix mois pour dénombrer. — Elle est belle, la réponse de David au choix difficile qui lui est imposé : « Que nous tombions… dans les mains de l’Éternel, car ses compassions sont grandes… » (v. 14). Il connaît le cœur de Dieu et, même sous la discipline, sa confiance dans l’amour divin n’est pas ébranlée. Cette confiance ne sera pas déçue. Une fois encore, le péché de l’homme est l’occasion pour Dieu de montrer les merveilleuses ressources de Sa miséricorde et de Son pardon. « Assez » — dit-Il, lorsque le fruit qu’Il attendait est produit dans les cœurs. — Un sacrifice est offert. Et l’aire d’Arauna, achetée par le roi, deviendra, ainsi que nous le verrons, l’emplacement du temple. — David ne veut pas présenter à l’Éternel « des holocaustes qui ne coûtent rien ». Nous pensons à l’offrande de Marie, dans l’évangile. Elle aussi avait voulu apporter, à Celui qu’elle estimait infiniment, un parfum de très grand prix (Jean 12, 3).