Année 2, 14 mai

1 Rois 1, 1-21

Et le roi David était vieux, avancé en âge. Et on le couvrit de vêtements, mais il ne fut pas réchauffé. Et ses serviteurs lui dirent : Qu’on cherche pour le roi, mon seigneur, une jeune fille vierge, et qu’elle se tienne devant le roi, et qu’elle le soigne, et qu’elle couche dans ton sein, et que le roi, mon seigneur, se réchauffe. Et on chercha une belle jeune fille dans tous les confins d’Israël ; et on trouva Abishag, la Sunamite, et on l’amena au roi. Et la jeune fille était extrêmement belle ; et elle soignait le roi et le servait ; mais le roi ne la connut pas.

* Et Adonija, fils de Hagguith, s’éleva, disant : Moi, je serai roi. Et il se procura des chars et des cavaliers, et cinquante hommes qui couraient devant lui. Et son père ne l’avait jamais chagriné, en disant : Pourquoi fais-tu ainsi ? Et il était aussi un très bel homme ; et sa mère l’avait enfanté après Absalom. Et il conféra avec Joab, fils de Tseruïa, et avec Abiathar, le sacrificateur, et ils aidèrent Adonija et le suivirent. Mais Tsadok, le sacrificateur, et Benaïa, fils de Jehoïada, et Nathan, le prophète, et Shimhi, et Réï, et les hommes forts qui étaient à David, ne furent pas avec Adonija.

Et Adonija sacrifia du menu et du gros bétail et des bêtes grasses, près de la pierre de Zokheleth, qui est à côté d’En-Roguel. Et il invita tous ses frères, les fils du roi, et tous les hommes de Juda, serviteurs du roi. Mais il n’invita pas Nathan, le prophète, ni Benaïa, ni les hommes forts, ni Salomon, son frère.

Et Nathan parla à Bath-Shéba, mère de Salomon, en disant : N’as-tu pas entendu qu’Adonija, fils de Hagguith, règne ? Et notre seigneur David ne le sait pas. Maintenant donc viens, et que je te donne un conseil, je te prie, et sauve ta vie et la vie de ton fils Salomon. Va, et entre auprès du roi David, et dis-lui : Ô roi, mon seigneur, n’as-tu pas juré à ta servante, en disant : Salomon, ton fils, régnera après moi, et lui s’assiéra sur mon trône ? Et pourquoi Adonija règne-t-il ? Voici, pendant que tu parleras encore là avec le roi, moi je viendrai après toi, et je confirmerai tes paroles. Et Bath-Shéba entra auprès du roi, dans la chambre ; et le roi était très vieux ; et Abishag, la Sunamite, servait le roi. Et Bath-Shéba s’inclina, et se prosterna devant le roi. Et le roi [lui] dit : Que veux-tu ? Et elle lui dit : Mon seigneur, tu as juré par l’Éternel, ton Dieu, à ta servante : Salomon, ton fils, régnera après moi, et il s’assiéra sur mon trône. Et maintenant, voici Adonija règne ; et maintenant, ô roi, mon seigneur, tu ne le sais pas. Et il a sacrifié des bœufs et des bêtes grasses, et du menu bétail en abondance, et il a invité tous les fils du roi, et Abiathar, le sacrificateur, et Joab, le chef de l’armée ; mais Salomon, ton serviteur, il ne l’a pas invité. Et quant à toi, ô roi, mon seigneur, les yeux de tout Israël sont sur toi, pour que tu leur déclares qui doit s’asseoir sur le trône du roi, mon seigneur, après lui. Et il arrivera que, quand le roi, mon seigneur, sera endormi avec ses pères, moi et mon fils Salomon, nous serons [trouvés] coupables.


David est maintenant un vieillard. Fatigué par une vie de souffrances et de combats, il continue à se confier en Dieu, selon la prière du psaume 71 : « Ô Dieu ! tu m’as enseigné dès ma jeunesse… Et aussi, jusqu’à la vieillesse et aux cheveux blancs, ô Dieu ! ne m’abandonne pas » (v. 17, 18 — voir aussi v. 9). L’Éternel va lui répondre, et lui accorder Son secours dans la dernière épreuve qui l’attend. Après Absalom, voici qu’Adonija, un autre de ses fils, conspire pour s’emparer du trône. La malheureuse fin de son frère aîné ne lui avait rien appris. D’une manière générale d’ailleurs, l’éducation de ce jeune homme avait laissé à désirer. Son père ne l’ayant jamais repris ni contrarié, Adonija, depuis sa plus petite enfance, avait toujours fait tout ce qu’il avait voulu. Nouvel exemple à méditer, pour ceux de nos plus jeunes lecteurs qui trouvent quelquefois leurs parents trop exigeants. Qu’ils sachent bien qu’être « chagriné » de cette manière, tant que l’on est un enfant, un jeune homme — ou une jeune fille — évite, à l’âge adulte, des chagrins autrement douloureux. Dieu n’agit pas différemment avec Ses enfants (Héb. 12, 6). Combien de fois Sa sagesse et Son amour nous auront empêchés de faire notre propre volonté, pour notre bien présent et peut-être éternel !