Année 2, 18 mai

1 Rois 3, 1-15

* Et Salomon s’allia par mariage avec le Pharaon, roi d’Égypte, et prit [pour femme] la fille du Pharaon ; et il l’amena dans la ville de David, jusqu’à ce qu’il eût achevé de bâtir sa maison, et la maison de l’Éternel, et la muraille de Jérusalem, tout à l’entour. Seulement le peuple sacrifiait sur les hauts lieux ; car aucune maison ne fut bâtie pour le nom de l’Éternel jusqu’à ces jours-là. Et Salomon aimait l’Éternel, marchant dans les statuts de David, son père ; seulement il offrait des sacrifices et faisait fumer de l’encens sur les hauts lieux.

Et le roi s’en alla à Gabaon pour y sacrifier, car c’était le principal haut lieu ; Salomon offrit mille holocaustes sur cet autel.

L’Éternel apparut à Salomon, à Gabaon, dans un songe de la nuit. Et Dieu dit : Demande ce que tu veux que je te donne. Et Salomon dit : Tu as usé d’une grande bonté envers ton serviteur David, mon père, selon qu’il a marché devant toi en vérité et en justice, et en droiture de cœur avec toi ; et tu lui as gardé cette grande bonté, et tu lui as donné un fils qui est assis sur son trône, comme [il en est] aujourd’hui. Et maintenant, Éternel, mon Dieu, tu as fait roi ton serviteur en la place de David, mon père, et moi, je suis un jeune garçon, je ne sais pas sortir et entrer ; et ton serviteur est au milieu de ton peuple, que tu as choisi, un peuple nombreux, qui ne se peut compter ni nombrer à cause de [sa] multitude. Donne donc à ton serviteur un cœur qui écoute, pour juger ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal ; car qui est capable de juger ton si grand peuple ? Et la parole fut bonne aux yeux du Seigneur, que Salomon eût demandé cette chose. Et Dieu lui dit : Parce que tu as demandé cela, et que tu n’as pas demandé pour toi de longs jours, et que tu n’as pas demandé pour toi des richesses, et que tu n’as pas demandé la vie de tes ennemis, mais que tu as demandé pour toi du discernement afin de comprendre le juste jugement, voici, j’ai fait selon ta parole ; voici, je t’ai donné un cœur sage et intelligent, en sorte qu’il n’y aura eu personne comme toi, avant toi, et qu’après toi il ne se lèvera personne comme toi. Et je t’ai donné aussi ce que tu n’as pas demandé, tant les richesses que la gloire, de sorte qu’il n’y aura personne comme toi parmi les rois, tous tes jours. Et si tu marches dans mes voies, gardant mes statuts et mes commandements, comme David, ton père, a marché, alors je prolongerai tes jours. Et Salomon se réveilla, et voici, [c’était] un songe. Et il vint à Jérusalem, et se tint devant l’arche de l’alliance de l’Éternel, et offrit des holocaustes, et offrit des sacrifices de prospérités, et fit un festin à tous ses serviteurs.


Si, cette nuit, le Seigneur nous proposait, comme à Salomon : « Demande ce que tu veux que je te donne », que Lui répondrions-nous ? Je ne suis pas certain que chacun aurait, comme premier désir, de recevoir… « un cœur qui écoute ». Fortune, succès, distractions, voyages, possession d’un bel engin à moteur… tels sont les souhaits de la plupart des jeunes de ce monde. Quels sont les nôtres ? — Un cœur qui écoute (ou, d’après la note, un cœur intelligent, qui comprenne), voilà une demande agréable à Dieu, et qu’il est toujours possible de Lui faire. « Si quelqu’un de vous manque de sagesse, qu’il demande à Dieu qui donne à tous libéralement… et il lui sera donné » (Jacq. 1, 5). On ne peut faire cette prière quand on est déjà sage à ses propres yeux (Prov. 3, 7). Mais Salomon n’a pas une haute opinion de lui-même : « Je suis un jeune garçon, dit-il, je ne sais pas sortir et entrer » (v. 7). Remarquons que c’est le cœur ici — et non la tête — qui doit écouter et comprendre. L’amour pour le Seigneur est la clé de la vraie intelligence. Et enfin, considérons notre parfait modèle déclarant, par la voix du prophète : « Le Seigneur, l’Éternel… réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne » (És. 50, 4).