Année 2, 30 mai

1 Rois 8, 31-40

Si un homme pèche contre son prochain, et qu’on lui impose le serment pour le faire jurer, et que le serment vienne devant ton autel, dans cette maison : alors, toi, écoute dans les cieux, et agis, et juge tes serviteurs, en condamnant le méchant, pour faire retomber sa voie sur sa tête, et en justifiant le juste, en lui donnant selon sa justice.

Quand ton peuple Israël sera battu devant l’ennemi, parce qu’ils auront péché contre toi, s’ils retournent vers toi, et confessent ton nom, et te prient, et t’adressent leur supplication dans cette maison : alors, toi, écoute dans les cieux, et pardonne le péché de ton peuple Israël ; et fais-les retourner dans la terre que tu as donnée à leurs pères.

Quand les cieux seront fermés et qu’il n’y aura pas de pluie, parce qu’ils auront péché contre toi, s’ils prient [en se tournant] vers ce lieu-ci, et qu’ils confessent ton nom et reviennent de leur péché, parce que tu les auras affligés : alors, toi, écoute dans les cieux, et pardonne le péché de tes serviteurs et de ton peuple Israël, quand tu leur auras enseigné le bon chemin dans lequel ils doivent marcher ; et donne la pluie sur ton pays que tu as donné en héritage à ton peuple. S’il y a famine dans le pays, s’il y a peste, s’il y a brûlure, rouille, sauterelles, locustes, si son ennemi l’assiège dans le pays de ses portes, quelque plaie, quelque maladie qu’il y ait, quelle que soit la prière, quelle que soit la supplication que fera un homme quelconque de tout ton peuple Israël, quand ils reconnaîtront chacun la plaie de son propre cœur et qu’ils étendront leurs mains vers cette maison : alors, toi, écoute dans les cieux, le lieu de ton habitation, et pardonne, et agis, et donne à chacun selon toutes ses voies, suivant que tu connais son cœur (car tu connais, toi seul, le cœur de tous les fils des hommes), afin qu’ils te craignent tous les jours qu’ils vivront sur la face de la terre que tu as donnée à nos pères.


Au commencement de sa prière, Salomon a exalté la fidélité, la bonté (v. 23), la grandeur de l’Éternel (v. 27). À présent, il reconnaît ce dont le peuple est capable, et quelles peuvent être les conséquences de ses fautes. Nos pensées vont de Salomon à Christ, grand souverain Sacrificateur. Il connaît bien la faiblesse du cœur des siens, et s’adresse à Dieu avant que Satan ne les crible, demandant que leur foi ne défaille pas (Luc 22, 32)… et combien de fois aussi pour chacun de nous, à notre insu, à l’heure de la tentation. En vérité, Dieu connaît le cœur de l’homme (v. 39 ; voir Jér. 17, 9, 10). Et où ce cœur décevant, « trompeur par-dessus tout et incurable », a-t-il donné sa pleine mesure ? Dans quelles circonstances Christ en a-t-Il connu l’extrême méchanceté ? N’est-ce pas à la croix, où l’inimitié de l’homme s’est tout entière exprimée contre Lui (Ps. 22, 16) ? Mais ce crime, le plus grand de tous les péchés d’Israël, sera lui aussi pardonné, quand le peuple repentant se tournera avec « grâce et supplications », non plus vers cette maison, mais vers « Celui qu’ils ont percé » (Zach. 12, 10).