Année 2, 19 juin

1 Rois 17, 7-24

Et il arriva, au bout de quelque temps, que le torrent sécha, car il n’y avait pas de pluie dans le pays. Et la parole de l’Éternel vint à lui, disant : Lève-toi, va-t’en à Sarepta, qui appartient à Sidon, et tu habiteras là ; voici, j’ai commandé là à une femme veuve de te nourrir. Et il se leva et s’en alla à Sarepta ; et il vint à l’entrée de la ville ; et voici, [il y avait] là une femme veuve qui ramassait du bois ; et il lui cria et dit : Prends-moi, je te prie, un peu d’eau dans un vase, afin que je boive. Et elle s’en alla pour en prendre. Et il lui cria et dit : Prends-moi dans ta main, je te prie, un morceau de pain. Et elle dit : L’Éternel ton Dieu est vivant, que je n’ai pas un morceau de pain cuit, rien qu’une poignée de farine dans un pot, et un peu d’huile dans une cruche ; et voici, je ramasse deux bûchettes, afin que j’entre, et que je prépare cela pour moi et pour mon fils ; puis nous le mangerons et nous mourrons. Et Élie lui dit : Ne crains point ; va, fais selon ta parole ; seulement fais-moi premièrement de cela un petit gâteau, et apporte-le-moi ; et, après, tu en feras pour toi et pour ton fils ; car ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Le pot de farine ne s’épuisera pas, et la cruche d’huile ne manquera pas, jusqu’au jour où l’Éternel donnera de la pluie sur la face de la terre. Et elle s’en alla, et fit selon la parole d’Élie. Et elle mangea, elle, et lui, et sa maison, toute une année. Le pot de farine ne s’épuisa pas et la cruche d’huile ne manqua pas, selon la parole de l’Éternel, qu’il avait dite par Élie.

Et il arriva, après ces choses, que le fils de la femme, maîtresse de la maison, tomba malade ; et sa maladie devint très forte, de sorte qu’il ne resta plus de souffle en lui. Et elle dit à Élie : Qu’y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu ? Es-tu venu chez moi pour mettre en mémoire mon iniquité et faire mourir mon fils ? Et il lui dit : Donne-moi ton fils. Et il le prit de son sein, et le monta dans la chambre haute où il habitait, et le coucha sur son lit. Et il cria à l’Éternel, et dit : Ô Éternel, mon Dieu ! as-tu aussi fait venir du mal sur la veuve chez laquelle je séjourne, en faisant mourir son fils ? Et il s’étendit sur l’enfant, trois fois, et il cria à l’Éternel, et dit : Éternel, mon Dieu ! fais revenir, je te prie, l’âme de cet enfant au-dedans de lui. Et l’Éternel écouta la voix d’Élie, et fit revenir l’âme de l’enfant au-dedans de lui, et il vécut. Et Élie prit l’enfant, et le descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna à sa mère. Et Élie dit : Vois, ton fils vit. Et la femme dit à Élie : Maintenant, à cela je connais que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l’Éternel dans ta bouche est la vérité.


Élie ne dépendait ni du torrent ni des corbeaux, mais de la parole de Celui qui avait dit (v. 6) : « J’ai commandé aux corbeaux de te nourrir  ». Aussi, quand le torrent vient à tarir, il n’est pas pris au dépourvu, et reçoit un nouveau message : « J’ai commandé là à une femme veuve de te nourrir » (v. 9). Cette veuve est réduite à la plus extrême pauvreté, mais qu’importe à Élie, puisque l’Éternel a dit :  ! Et cette femme de foi, que le Seigneur Jésus citera aux habitants de Nazareth pour leur faire honte (Luc 4, 25, 26), va faire une expérience extraordinaire. Quand Dieu demande un service (ici, celui de nourrir Son prophète), Il donne en même temps tout ce qui est nécessaire pour l’accomplir. Seulement, il faut être prêt à faire premièrement, sans discuter, ce qu’Il nous a demandé. C’est ce que nous enseigne le petit gâteau, preuve de la foi de cette femme, et « prémices » d’une abondance divine pour cette maison. — Puis la pauvre veuve va faire une seconde expérience, plus extraordinaire encore : celle de la mort et de la résurrection de son fils. Et nos pensées s’élèvent de nouveau du prophète au Seigneur Jésus, ressuscitant les morts. N’a-t-Il pas, Lui aussi, un jour, rendu un fils unique à sa mère veuve (Luc 7, 11-15) ?