Année 2, 20 juin

1 Rois 18, 1-16

* Et il arriva, après bien des jours, que la parole de l’Éternel vint à Élie, la troisième année, disant : Va, montre-toi à Achab, et je donnerai de la pluie sur la face de la terre. Et Élie s’en alla pour se montrer à Achab.

Et la famine était forte à Samarie. Et Achab appela Abdias qui était [préposé] sur sa maison ; (et Abdias craignait beaucoup l’Éternel. Et il était arrivé, quand Jézabel exterminait les prophètes de l’Éternel, qu’Abdias avait pris cent prophètes et les avait cachés par cinquante hommes dans une caverne, et les avait nourris de pain et d’eau.) Et Achab dit à Abdias : Va dans le pays, à toutes les sources d’eaux, et à tous les torrents ; peut-être trouverons-nous de l’herbage, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous ne serons pas obligés de détruire de [nos] bêtes. Et ils se partagèrent le pays pour le parcourir. Achab s’en alla seul par un chemin, et Abdias alla seul par un autre chemin.

Et comme Abdias était en chemin, voici, Élie le rencontra ; et il le reconnut, et tomba sur sa face, et dit : Est-ce bien toi, mon seigneur Élie ? Et il lui dit : [C’est] moi ; va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! Et il dit : Quel péché ai-je commis, que tu livres ton serviteur en la main d’Achab, pour me faire mourir ? L’Éternel, ton Dieu, est vivant, s’il y a nation ou royaume où mon seigneur n’ait pas envoyé pour te chercher ! Et quand ils disaient : Il n’est pas [ici], il faisait jurer le royaume ou la nation qu’on ne t’avait pas trouvé. Et maintenant, tu dis : Va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! Et il arrivera, dès que je m’en irai d’auprès de toi, que l’Esprit de l’Éternel te portera je ne sais où ; et je serai venu informer Achab, et il ne te trouvera pas, et il me tuera. Et ton serviteur craint l’Éternel dès sa jeunesse. N’a-t-on pas rapporté à mon seigneur ce que j’ai fait quand Jézabel tuait les prophètes de l’Éternel, comment j’ai caché cent hommes des prophètes de l’Éternel, par cinquante hommes dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d’eau ? Et maintenant tu dis : Va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! Et il me tuera. Et Élie dit : L’Éternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant, qu’aujourd’hui je me montrerai à lui. Et Abdias s’en alla à la rencontre d’Achab, et le lui rapporta.

Et Achab alla à la rencontre d’Élie.


L’Éternel, qui trois ans plus tôt avait dit à Élie : Va, cache-toi (chap. 17, 3), lui ordonne maintenant : « Va, montre-toi à Achab ». Et le prophète est tout aussi prêt à obéir dans ce cas que dans l’autre. Exemple pour nous aussi, qui aurions tendance peut-être, selon notre caractère, à nous montrer ou à nous cacher, quand Dieu nous demande justement le contraire ! — Quelle est l’occupation d’Achab, pendant la terrible sécheresse ? Nous le voyons se soucier de ses chevaux et de ses mulets, plutôt que de la misère de son peuple. Abdias, son intendant, tout en craignant l’Éternel, n’a pas eu le courage de se séparer de son maître impie. Il lui aurait fallu renoncer à ses avantages terrestres, peut-être risquer sa vie. Hélas, comme Abdias, beaucoup de chrétiens ne sont pas prêts à se séparer du monde pour plaire au Seigneur, parce que ce choix leur coûterait trop cher ! — Abdias est rempli de crainte, quand il s’agit d’annoncer à Achab qu’il a rencontré Élie. Il se glorifie volontiers de ce qu’il a fait pour les cent prophètes ; mais, quand il s’agit d’accomplir le simple service que lui demande Élie, il manque au pauvre Abdias ce qui brillait chez l’humble veuve de Sarepta : la simple confiance dans la parole de l’Éternel.