Année 2, 22 juin

1 Rois 18, 30-46

Alors Élie dit à tout le peuple : Approchez-vous de moi. Et tout le peuple s’approcha de lui. Et il répara l’autel de l’Éternel, qui avait été renversé. Et Élie prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel vint la parole de l’Éternel, disant : Israël sera ton nom ; et il bâtit avec les pierres un autel au nom de l’Éternel, et fit autour de l’autel un fossé de la capacité de deux mesures de semence ; et il arrangea le bois, et dépeça le taureau, et le plaça sur le bois. Et il dit : Remplissez d’eau quatre cruches, et versez-les sur l’holocauste et sur le bois. Et il dit : Faites-le une seconde fois ; et ils le firent une seconde fois. Et il dit : Faites-le une troisième fois ; et ils le firent une troisième fois. Et l’eau coula autour de l’autel ; et il remplit d’eau aussi le fossé. Et il arriva, à [l’heure] où l’on offre le gâteau, qu’Élie, le prophète, s’approcha, et dit : Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, qu’il soit connu aujourd’hui que toi tu es Dieu en Israël, et que moi je suis ton serviteur, et que c’est par ta parole que j’ai fait toutes ces choses. Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, et que ce peuple sache que toi, Éternel, tu es Dieu, et que tu as ramené leur cœur. Et le feu de l’Éternel tomba, et consuma l’holocauste, et le bois, et les pierres, et la poussière, et lécha l’eau qui était dans le fossé. Et tout le peuple le vit ; et ils tombèrent sur leurs faces, et dirent : L’Éternel, c’est lui qui est Dieu ! L’Éternel, c’est lui qui est Dieu !

Et Élie leur dit : Saisissez les prophètes de Baal, que pas un d’entre eux n’échappe ! Et ils les saisirent ; et Élie les fit descendre au torrent de Kison, et les égorgea là.

Et Élie dit à Achab : Monte, mange et bois, car il y a un bruit d’une abondance de pluie. Et Achab monta pour manger et pour boire. Et Élie monta au sommet du Carmel, et il se courba jusqu’à terre, et mit sa face entre ses genoux. Et il dit à son jeune homme : Monte, je te prie ; regarde du côté de l’ouest. Et il monta, et regarda, et il dit : Il n’y a rien. Et il dit : Retournes-y sept fois. Et il arriva qu’à la septième fois, il dit : Voici un petit nuage, comme la main d’un homme, qui s’élève de la mer. Et il dit : Lève-toi, dis à Achab : Attelle, et descends, afin que la pluie ne t’arrête pas. Et il arriva, en attendant, que les cieux devinrent noirs par d’épais nuages accompagnés de vent, et il y eut une forte pluie ; et Achab monta dans son char et s’en alla à Jizreël. Et la main de l’Éternel fut sur Élie, et il ceignit ses reins, et courut devant Achab jusque là où tu arrives à Jizreël.


Mis au défi, les prophètes de Baal ont vainement multiplié leurs incantations et leurs danses frénétiques. Leur dieu est resté sourd. Et pour cause ! Alors Élie commence ses préparatifs, avec un calme et une autorité qui contrastent avec toute l’excitation précédente. Il bâtit l’autel avec douze pierres, « selon le nombre des tribus », affirmant ainsi l’unité du peuple. Malgré la triste division en deux royaumes, aux yeux de Dieu, Israël est toujours un seul peuple. Il en est de même aujourd’hui de l’Église du Seigneur. Si divisée qu’elle soit, de fait, en multiples dénominations, Dieu ne reconnaît qu’une seule Église, composée de tous les croyants. C’est ainsi que nous devons la voir aussi. — Lorsque tout est prêt pour l’holocauste, Élie s’adresse à Dieu : « Éternel, réponds-moi, et que ce peuple sache que toi, Éternel, tu es Dieu, et que tu as ramené leur cœur » (v. 37). Dieu exauce Son serviteur, non seulement en envoyant le feu, mais en ramenant le cœur du peuple vers Lui. — Achab assiste à cette scène, suivie de la mort de ses prophètes, sans paraître s’intéresser à autre chose qu’à manger et boire, tandis que de son côté, l’homme de Dieu prie de nouveau… « et le ciel donna de la pluie » (Jacq. 5, 18).