Année 2, 25 juin

1 Rois 20, 1-12

* Et Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toutes ses forces ; et il y avait trente-deux rois avec lui, et des chevaux et des chars. Et il monta et assiégea Samarie, et lui fit la guerre. Et il envoya des messagers à Achab, roi d’Israël, dans la ville ; et il lui dit : Ainsi dit Ben-Hadad : Ton argent et ton or sont à moi, et tes femmes, et tes fils, les [plus] beaux, sont à moi. Et le roi d’Israël répondit et dit : Selon ta parole, ô roi, mon seigneur, je suis à toi, moi et tout ce que j’ai. Et les messagers revinrent et dirent : Ainsi a parlé Ben-Hadad, disant : Je t’ai envoyé dire en effet : Tu me donneras ton argent et ton or, et tes femmes, et tes fils ; mais demain à cette heure, j’enverrai mes serviteurs vers toi, et ils fouilleront ta maison et les maisons de tes serviteurs, et ils mettront dans leurs mains tout ce qui est désirable à tes yeux, et l’emporteront.

Et le roi d’Israël appela tous les anciens du pays, et dit : Sachez, je vous prie, et voyez comment cet [homme] cherche du mal ; car il a envoyé vers moi pour mes femmes, et pour mes fils, et pour mon argent, et pour mon or, et je ne lui ai [rien] refusé. Et tous les anciens et tout le peuple lui dirent : Ne l’écoute pas, et ne consens pas. Et il dit aux messagers de Ben-Hadad : Dites au roi, mon seigneur : Tout ce que tu as mandé à ton serviteur la première fois, je le ferai ; mais cette chose-ci, je ne puis la faire. Et les messagers s’en allèrent et lui rapportèrent cela. Et Ben-Hadad envoya vers lui, et dit : Ainsi me fassent les dieux et ainsi ils y ajoutent, si la poussière de Samarie suffit pour [remplir] le creux des mains de tout le peuple qui me suit ! Et le roi d’Israël répondit et dit : Dites-lui : Que celui qui se ceint ne se vante pas comme celui qui délie [sa ceinture]. Et il arriva que, lorsque [Ben-Hadad] entendit cette parole (il était à boire, lui et les rois, dans les tentes) il dit à ses serviteurs : Placez-vous. Et ils se rangèrent contre la ville.


L’Éternel avait désigné à Élie le successeur de Ben-Hadad, roi de Syrie, et celui d’Achab, roi d’Israël (chap. 19, 15, 16). Mais ces deux personnages sont encore au pouvoir, et le chapitre 20 nous raconte le conflit qui les oppose. Il en est ainsi du monde actuel : un simple sursis lui est accordé, ce qui n’empêche pas les hommes d’agir, dans leur aveuglement, comme si l’avenir leur appartenait. Mais ils oublient que Dieu à Ses propres pensées au sujet du monde, et dirige le cours de l’histoire. Et tandis qu’ils se disputent la suprématie, dans les conseils de Dieu, ils sont déjà remplacés par le roi qu’Il a désigné : Jésus Christ. Comme Élie, les croyants connaissent, par la Parole, ces pensées de Dieu au sujet du monde, et ne se laissent pas impressionner par les événements qui agitent et inquiètent l’humanité (És. 8, 12, 13). — En face des provocations de Ben-Hadad, Achab est réduit à l’impuissance. Il nous fait penser à l’homme dans son état de péché, à la merci de son puissant ennemi, le diable. Celui-ci n’a-t-il pas, en quelques moments, dépouillé Adam de tout ce qu’il possédait en Éden ? Mais par la grâce de Dieu, Satan, l’homme fort, a trouvé en Christ quelqu’un de plus fort que lui, qui l’a vaincu et a fait « le partage de ses dépouilles » (Luc 11, 22).