Année 2, 26 juin

1 Rois 20, 13-30

Et voici, un prophète s’approcha d’Achab, roi d’Israël, et dit : Ainsi dit l’Éternel : Vois-tu toute cette grande multitude ? Voici, je l’ai livrée aujourd’hui en ta main, et tu sauras que moi, je suis l’Éternel. Et Achab dit : Par qui ? Et il dit : Ainsi dit l’Éternel : Par les serviteurs des chefs des provinces. Et il dit : Qui engagera le combat ? Et il dit : Toi. Et il dénombra les serviteurs des chefs des provinces ; et ils étaient deux cent trente-deux ; et après eux, il dénombra tout le peuple, tous les fils d’Israël, sept mille [hommes].

Et ils sortirent à midi ; et Ben-Hadad buvait, s’enivrant dans les tentes, lui et les rois, trente-deux rois qui l’aidaient. Et les serviteurs des chefs des provinces sortirent les premiers. Et Ben-Hadad envoya, et on lui rapporta, disant : Des hommes sont sortis de Samarie. Et il dit : S’ils sont sortis pour la paix, saisissez-les vivants ; et s’ils sont sortis pour la guerre, saisissez-les vivants. Et ces serviteurs des chefs des provinces sortirent de la ville, ainsi que l’armée qui les suivait. Et ils frappèrent chacun son homme, et les Syriens s’enfuirent ; et Israël les poursuivit ; et Ben-Hadad, roi de Syrie, échappa sur un cheval, avec des cavaliers. Et le roi d’Israël sortit et frappa les chevaux et les chars, et il infligea aux Syriens une grande défaite.

Et le prophète s’approcha du roi d’Israël, et lui dit : Va, fortifie-toi, et sache et vois ce que tu dois faire ; car au retour de l’année le roi de Syrie montera contre toi. Et les serviteurs du roi de Syrie lui dirent : Leurs dieux sont des dieux de montagnes ; c’est pourquoi ils ont été plus forts que nous ; mais si nous les combattons dans la plaine, certainement nous serons plus forts qu’eux. Et fais ceci : ôte les rois chacun de sa place, et mets en leur lieu des capitaines ; et toi, dénombre-toi une armée comme l’armée que tu as perdue, et cheval pour cheval, et char pour char, et nous nous battrons avec eux dans la plaine : certainement nous serons plus forts qu’eux. Et il écouta leur voix, et fit ainsi.

Et il arriva, qu’au retour de l’année, Ben-Hadad dénombra les Syriens, et monta à Aphek pour faire la guerre contre Israël. Et les fils d’Israël furent dénombrés et approvisionnés ; et les fils d’Israël allèrent à leur rencontre, et ils campèrent vis-à-vis d’eux, comme deux petits troupeaux de chèvres, et les Syriens remplissaient le pays. Et l’homme de Dieu s’approcha, et parla au roi d’Israël et dit : Ainsi dit l’Éternel : Parce que les Syriens ont dit : L’Éternel est un dieu de montagnes, et pas un dieu de plaines, je livrerai toute cette grande multitude en ta main ; et vous saurez que je suis l’Éternel. Et ils campèrent, ceux-ci vis-à-vis de ceux-là, sept jours ; et il arriva, le septième jour, que le combat se livra. Et les fils d’Israël frappèrent les Syriens, cent mille hommes de pied, en un seul jour. Et le reste s’enfuit à Aphek, dans la ville, et la muraille tomba sur vingt-sept mille hommes de ceux qui restaient.

Et Ben-Hadad s’enfuit et entra dans la ville, d’une chambre dans l’autre.


Ben-Hadad a compté sans l’Éternel. Pendant qu’il s’enivre avec les trente-deux rois qui l’assistent, le plan divin s’exécute. — On peut se demander pourquoi l’Éternel vient au secours du méchant Achab, sans même que celui-ci se soit adressé à Lui. Mais n’est-ce pas justement la voix douce et subtile de la grâce, dont Dieu veut encore essayer les vertus ? En délivrant Achab et son peuple, Il se propose de leur montrer qu’Il est toujours le Dieu d’Israël, bien qu’ils ne Le recherchent pas. Aux Syriens, Il veut prouver qu’Il n’est ni un dieu de montagne, ni un dieu de plaine, mais « le Seigneur du ciel et de la terre » (Act. 17, 24). Remarquons encore deux détails importants, au verset 27 : Avant d’aller au combat, les fils d’Israël sont approvisionnés. Ne pensons pas que nous pourrons affronter nos adversaires, sans avoir fait d’abord nos provisions journalières dans les pages de la Parole. Puis, la petite armée d’Israël doit faire l’expérience qu’elle est sans force, méprisable aux yeux de ses ennemis, « comme deux petits troupeaux de chèvres » en face de la multitude qui remplit le pays. Dieu fera toujours en sorte que Ses délivrances Lui soient attribuées, et Le glorifient. Et Sa puissance s’accomplira dans notre infirmité (2 Cor. 12, 9).