Année 2, 28 juillet

2 Rois 14, 1-16

* La seconde année de Joas, fils de Joakhaz, roi d’Israël, Amatsia, fils de Joas, roi de Juda, commença de régner. Il était âgé de vingt-cinq ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Jehoaddan, de Jérusalem. Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, non pas toutefois comme David, son père ; il fit selon tout ce que son père, Joas, avait fait ; seulement, les hauts lieux ne furent pas ôtés : le peuple sacrifiait encore et faisait fumer l’encens sur les hauts lieux. Et il arriva que, quand la royauté fut affermie dans sa main, il fit mourir ses serviteurs qui avaient frappé le roi, son père. Mais les fils de ceux qui l’avaient frappé, il ne les mit pas à mort, selon ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, où l’Éternel a commandé, disant : Les pères ne seront pas mis à mort pour les fils, et les fils ne seront pas mis à mort pour les pères, mais chacun sera mis à mort pour son péché. Il frappa dix mille [hommes] d’Édom dans la vallée du Sel ; et il prit Séla, dans la guerre, et l’appela du nom de Joktheël, [qu’elle porte] jusqu’à ce jour.

Alors Amatsia envoya des messagers à Joas, fils de Joakhaz, fils de Jéhu, roi d’Israël, disant : Viens, voyons-nous face à face. Et Joas, roi d’Israël, envoya vers Amatsia, roi de Juda, disant : L’épine qui est au Liban a envoyé au cèdre qui est au Liban, disant : Donne ta fille pour femme à mon fils. Et une bête des champs qui est au Liban a passé, et a foulé l’épine. Tu as bien frappé Édom, et ton cœur s’est élevé. Glorifie-toi, et reste dans ta maison ; pourquoi te mettrais-tu aux prises avec le malheur, et tomberais-tu, toi, et Juda avec toi ? Et Amatsia n’écouta pas ; et Joas, roi d’Israël, monta ; et ils se virent face à face, lui et Amatsia, roi de Juda, à Beth-Shémesh, qui est à Juda. Et Juda fut battu devant Israël ; et ils s’enfuirent, chacun dans sa tente. Et Joas, roi d’Israël, prit Amatsia, roi de Juda, fils de Joas, fils d’Achazia, à Beth-Shémesh ; et il vint à Jérusalem, et abattit la muraille de Jérusalem depuis la porte d’Éphraïm jusqu’à la porte du coin, quatre cents coudées, et prit tout l’or et l’argent et tous les ustensiles qui furent trouvés dans la maison de l’Éternel et dans les trésors de la maison du roi, et des otages ; et il s’en retourna à Samarie.

Et le reste des actes de Joas, ce qu’il fit, et sa puissance, et comment il fit la guerre contre Amatsia, roi de Juda, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? Et Joas s’endormit avec ses pères, et fut enterré à Samarie avec les rois d’Israël ; et Jéroboam, son fils, régna à sa place.


Amatsia, fils de Joas, monte sur le trône de Juda, en même temps que l’autre Joas occupe celui d’Israël. Nous constatons, une fois de plus, la bonne influence d’une mère appartenant au peuple de Dieu (v. 2). — De bonnes choses sont dites au sujet de ce nouveau roi, en particulier son souci d’obéir à la Parole (v. 6 ; voir Deut. 24, 16). « Non pas toutefois comme David son père », est-il précisé, rappelant l’exemple du roi bien-aimé. — Le point de comparaison, c’est toujours Jésus, le parfait modèle. Comme nous y invite la première épître de Jean, il nous faut revenir à « ce qui était dès le commencement » [1, 1]. Tels sont les premiers mots de cette épître ! Et quels sont les derniers ? « Enfants, gardez-vous des idoles » [5, 21]. Le second livre des Chroniques (chap. 25, 14) le révèlera : Amatsia, après son début de règne, s’établit pour dieux les idoles des Édomites. Quelle ingratitude envers l’Éternel, qui lui avait donné la victoire sur ces derniers ! Une cuisante défaite devant Joas, roi d’Israël, est la conséquence de cette idolâtrie et de l’orgueil d’Amatsia, que Joas lui-même discerne (v. 10). Si nous nous attribuons le mérite d’une victoire, Dieu permettra que nous perdions la bataille suivante, pour nous apprendre à ne compter que sur Lui.