Année 2, 27 juillet

2 Rois 13, 10-25

La trente-septième année de Joas, roi de Juda, Joas, fils de Joakhaz, commença de régner sur Israël à Samarie ; [il régna] seize ans. Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel : il ne se détourna d’aucun des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël ; il y marcha. Et le reste des actes de Joas, et tout ce qu’il fit, et sa puissance, comment il fit la guerre contre Amatsia, roi de Juda, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? Et Joas s’endormit avec ses pères ; et Jéroboam s’assit sur son trône ; et Joas fut enterré à Samarie avec les rois d’Israël.

* Et Élisée était malade de la maladie dont il mourut ; et Joas, roi d’Israël, descendit vers lui et pleura sur son visage, et dit : Mon père ! mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! Et Élisée lui dit : Prends un arc et des flèches. Et il prit un arc et des flèches. Et il dit au roi d’Israël : Mets ta main sur l’arc. Et il y mit sa main. Et Élisée mit ses mains sur les mains du roi, et dit : Ouvre la fenêtre vers l’orient. Et il l’ouvrit. Et Élisée dit : Tire ! Et il tira. Et il dit : Une flèche de salut de par l’Éternel, une flèche de salut contre les Syriens ; et tu battras les Syriens à Aphek, jusqu’à les détruire. Et il dit : Prends les flèches. Et il les prit. Et il dit au roi d’Israël : Frappe contre terre. Et il frappa trois fois, et s’arrêta. Et l’homme de Dieu se mit en colère contre lui, et dit : [Il fallait] frapper cinq ou six fois, alors tu eusses battu les Syriens jusqu’à les détruire ; mais maintenant tu ne battras les Syriens que trois fois.

Et Élisée mourut, et on l’enterra. Et des troupes de Moab entrèrent dans le pays au commencement de l’année suivante. Et il arriva que, comme on enterrait un homme, voici, on vit [venir] la troupe, et on jeta l’homme dans le sépulcre d’Élisée. Et l’homme alla toucher les os d’Élisée, et il reprit vie, et se leva sur ses pieds.

* Et Hazaël, roi de Syrie, opprima Israël tous les jours de Joakhaz. Et l’Éternel usa de grâce envers eux, et eut compassion d’eux, et se tourna vers eux, à cause de son alliance avec Abraham, Isaac, et Jacob ; et il ne voulut pas les détruire, et il ne les rejeta pas de devant sa face, dans ce temps-là. Et Hazaël, roi de Syrie, mourut ; et Ben-Hadad, son fils, régna à sa place. Et Joas, fils de Joakhaz, reprit des mains de Ben-Hadad, fils de Hazaël, les villes que celui-ci avait prises, dans la guerre, des mains de Joakhaz, son père. Joas le battit trois fois, et recouvra les villes d’Israël.


Élisée, dont le nom signifie « salut de Dieu », reste, jusqu’à la fin de son long ministère, le prophète de la grâce. Il annonce ici la délivrance au nouveau roi d’Israël, Joas, qui lui rend visite. Où trouver aujourd’hui la grâce et le salut, si ce n’est auprès d’un Christ qui mourut pour nous ? — Joas, malheureusement, n’est pas en état de profiter de toute la grâce offerte. Il manque de foi. Est-ce que nous ne sommes pas souvent comme lui ? Dieu a en réserve de riches bénédictions. Il est prêt à nous les donner. Mais nous les Lui demandons timidement, comme s’Il était pauvre, ou comme si ce n’était pas Son désir de nous en combler. C’est bien mal connaître notre Père. Les limites ne viennent jamais de Lui, mais de notre manque de foi. Nous n’avons pas, parce que nous ne demandons pas (Jacq. 4, 2). — Élisée meurt. Mais cette mort même devient une source de vie pour d’autres. Jusque dans le tombeau, ce remarquable prophète est ainsi un type de Christ (voir Matt. 27, 52). — La fin du chapitre nous montre que l’Éternel, obligé de châtier Son peuple, est en même temps ému à son sujet d’une divine compassion (voir Héb. 12, 6).