Année 2, 3 août

2 Rois 18, 1-12

* Et il arriva, la troisième année d’Osée, fils d’Éla, roi d’Israël, qu’Ézéchias, fils d’Achaz, roi de Juda, commença de régner. Il était âgé de vingt-cinq ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Abi, fille de Zacharie. Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, selon tout ce qu’avait fait David, son père. Il ôta les hauts lieux, et brisa les statues, et coupa les ashères, et mit en pièces le serpent d’airain que Moïse avait fait, car jusqu’à ces jours-là les fils d’Israël lui brûlaient de l’encens ; et il l’appela : Nehushtan. Il mit sa confiance en l’Éternel, le Dieu d’Israël ; et après lui, il n’y en eut point de semblable à lui parmi tous les rois de Juda, non plus que parmi ceux qui avaient été avant lui. Et il s’attacha à l’Éternel ; il ne se détourna point de lui, et il garda ses commandements, que l’Éternel avait commandés à Moïse. Et l’Éternel fut avec lui : partout où il allait, il prospéra. Et il se révolta contre le roi d’Assyrie, et ne le servit pas. Il frappa les Philistins jusqu’à Gaza, et ses confins, depuis la tour des gardes jusqu’à la ville forte.

Et il arriva, la quatrième année du roi Ézéchias, qui était la septième d’Osée, fils d’Éla, roi d’Israël, que Shalmanéser, roi d’Assyrie, monta contre Samarie et l’assiégea. Et ils la prirent au bout de trois ans : la sixième année d’Ézéchias, ce fut la neuvième année d’Osée, roi d’Israël, Samarie fut prise. Et le roi d’Assyrie transporta Israël en Assyrie, et les établit à Khalakh, et sur le Khabor, fleuve de Gozan, et dans les villes des Mèdes, parce qu’ils n’écoutèrent point la voix de l’Éternel, leur Dieu, et transgressèrent son alliance, tout ce que Moïse, serviteur de l’Éternel, avait commandé ; et ils n’écoutèrent pas, et ne le firent pas.


Il ne sera dorénavant plus question que de Juda, jusqu’à la fin de ce livre. Dieu vient de récapituler tristement tous les péchés de Son peuple. Mais maintenant, Il va trouver de la joie à nous parler d’un roi fidèle. Aussi le règne d’Ézéchias n’occupera-t-il pas moins de onze chapitres de la Bible (chap. 18 à 20 ; 2 Chron. 29 à 32 ; És. 36 à 39) ; comme si Dieu prenait plaisir, au moment de la ruine, et avant d’aborder une page plus sombre encore, à s’attarder sur la vie de Son pieux serviteur. Jusqu’à lui, le compte-rendu des meilleurs règnes comportait toujours cette réserve : « Seulement les hauts lieux ne furent pas ôtés ». Ces hauts lieux, où le peuple offrait des sacrifices (que ce soit à l’Éternel ou à des idoles), avaient subsisté, en désobéissance à Deutéronome 12. Ils nous font penser à toutes les traditions et superstitions qui ont remplacé, dans la chrétienté, les enseignements de la Bible au sujet de l’adoration. La vénération dont on entourait le serpent d’airain nous rappelle que la croix elle-même est devenue, pour beaucoup, un objet d’idolâtrie. Ézéchias ôte, brise, coupe et met en pièces. — Il rejette ensuite le joug de l’Assyrien, et triomphe des Philistins, selon la prophétie d’Ésaïe (És. 14, 28…).