Année 2, 4 août

2 Rois 18, 13-25

Et la quatorzième année du roi Ézéchias, Sankhérib, roi d’Assyrie, monta contre toutes les villes fortes de Juda et les prit. Et Ézéchias, roi de Juda, envoya au roi d’Assyrie à Lakis, disant : J’ai péché, retire-toi de moi ; ce que tu m’imposeras, je le supporterai. Et le roi d’Assyrie imposa à Ézéchias, roi de Juda, trois cents talents d’argent, et trente talents d’or. Et Ézéchias donna tout l’argent qui se trouva dans la maison de l’Éternel et dans les trésors de la maison du roi. En ce temps-là, Ézéchias dépouilla les portes du temple de l’Éternel, et les piliers qu’Ézéchias, roi de Juda, avait recouverts [d’or], et il les donna au roi d’Assyrie. Et le roi d’Assyrie envoya de Lakis, le Tharthan, et le Rab-Saris, et le Rab-Shaké, avec de grandes forces, vers le roi Ézéchias à Jérusalem ; et ils montèrent et vinrent à Jérusalem. Et ils montèrent et vinrent, et se tinrent près de l’aqueduc de l’étang supérieur, qui est sur la route du champ du foulon. Et ils appelèrent le roi. Et Éliakim, fils de Hilkija, qui était [préposé] sur la maison [du roi], et Shebna, le scribe, et Joakh, fils d’Asaph, rédacteur des chroniques, sortirent vers eux.

Et le Rab-Shaké leur dit : Dites à Ézéchias : Ainsi dit le grand roi, le roi d’Assyrie : Quelle est cette confiance que tu as ? Tu dis (ce ne sont que paroles de lèvres) : Le conseil et la force [sont là] pour la guerre. Maintenant, en qui te confies-tu que tu te révoltes contre moi ? Or voici, tu te confies en ce bâton de roseau cassé, en l’Égypte, lequel, si quelqu’un s’appuie dessus, lui entre dans la main et la perce. Tel est le Pharaon, roi d’Égypte, pour tous ceux qui se confient en lui. Que si vous me dites : Nous nous confions en l’Éternel, notre Dieu,… n’est-ce pas lui dont Ézéchias a ôté les hauts lieux et les autels, en disant à Juda et à Jérusalem : Vous vous prosternerez devant cet autel-ci à Jérusalem ? Et maintenant, fais un accord, je te prie, avec le roi d’Assyrie, mon seigneur, et je te donnerai deux mille chevaux si tu peux donner des cavaliers pour les monter. Et comment ferais-tu tourner visage à un seul capitaine d’entre les moindres serviteurs de mon seigneur ? Et tu mets ta confiance en l’Égypte, pour des chars et des cavaliers… Suis-je maintenant monté sans l’Éternel contre ce lieu pour le détruire ? L’Éternel m’a dit : Monte contre ce pays, et détruis-le.


Ézéchias a courageusement pris position pour l’Éternel. Mais sa foi n’a pas encore été mise à l’épreuve. Il faut qu’elle le soit. Et, de même, chaque chrétien doit montrer, tôt ou tard, si ses œuvres sont celles de la foi, ou s’il a dépassé sa mesure. En Ézéchias, devant le redoutable assaut du roi d’Assyrie, cette foi commence par chanceler. Il croit se tirer d’affaire en remettant à Sankhérib un énorme tribut. C’est ce qu’avait jadis fait Joas. Mais Dieu va lui apprendre (et à nous par la même occasion), que la délivrance et la paix véritable ne s’obtiennent pas en faisant des concessions. L’Ennemi trompe et déçoit toujours. Sankhérib, loin de désarmer, envoie de grandes forces contre Ézéchias et les habitants de Jérusalem. Il délègue en même temps trois dangereux personnages, chacun avec sa spécialité : son général en chef pour les vaincre, le chef de ses serviteurs pour les asservir, et son grand échanson pour les séduire si possible par des paroles mielleuses. Méfions-nous de certaines personnes que Satan nous envoie parfois, avec une mission de ce genre ! Leur langage les trahira. — Le Rab-Shaké commence une harangue dans laquelle il se moque ouvertement de leur confiance en l’Éternel.