Année 2, 10 août

2 Rois 20, 12-21

En ce temps-là, Berodac-Baladan, fils de Baladan, roi de Babylone, envoya une lettre et un présent à Ézéchias, car il avait appris qu’Ézéchias avait été malade. Et Ézéchias écouta les [messagers], et leur montra toute la maison [où étaient renfermés] ses objets précieux, l’argent et l’or, et les aromates et l’huile fine, et tout son arsenal, et tout ce qui se trouvait dans ses trésors ; il n’y eut rien qu’Ézéchias ne leur montrât dans sa maison et dans tous ses domaines. Et Ésaïe, le prophète, vint vers le roi Ézéchias, et lui dit : Qu’ont dit ces hommes, et d’où sont-ils venus vers toi ? Et Ézéchias dit : Ils sont venus d’un pays éloigné, de Babylone. Et [Ésaïe] dit : Qu’ont-ils vu dans ta maison ? Et Ézéchias dit : Ils ont vu tout ce qui est dans ma maison ; il n’y a rien dans mes trésors que je ne leur aie montré. Et Ésaïe dit à Ézéchias : Écoute la parole de l’Éternel : Voici, des jours viennent où tout ce qui est dans ta maison, et ce que tes pères ont amassé jusqu’à ce jour, sera porté à Babylone ; il n’en restera rien, dit l’Éternel. Et on prendra de tes fils, qui sortiront de toi, que tu auras engendrés, et ils seront eunuques dans le palais du roi de Babylone. Et Ézéchias dit à Ésaïe : La parole de l’Éternel que tu as prononcée est bonne. Et il dit : N’y aura-t-il pas ainsi paix et stabilité pendant mes jours ?

Et le reste des actes d’Ézéchias, et toute sa puissance, et comment il fit l’étang et l’aqueduc, et amena les eaux dans la ville, cela n’est-il pas écrit dans le livre des chroniques des rois de Juda ? Et Ézéchias s’endormit avec ses pères ; et Manassé, son fils, régna à sa place.


Sorti vainqueur de deux épreuves, le pauvre Ézéchias va succomber à la troisième. Justement parce que cette dernière n’avait pas l’air d’être une épreuve ! Quoi de plus flatteur que cette ambassade du roi de Babylone ? Elle se présente avec une lettre et un cadeau pour Ézéchias. Ah ! que n’a-t-il déployé cette lettre-là devant l’Éternel ! Quant au cadeau, il va se trouver lié par lui, redevable vis-à-vis de ces étrangers. Combien les amabilités du monde sont dangereuses, pour un chrétien ! Elles trouvent si souvent un écho complaisant dans la vanité de son cœur. N’était-ce pas plutôt l’occasion, pour Ézéchias, de parler à ces hommes de la bonté et de la puissance de l’Éternel, qui l’avait deux fois délivré ? L’occasion aussi de leur faire connaître la maison de son Dieu ? Au lieu de cela, il leur montre sa propre maison, son arsenal, qui ne lui avait été d’aucune utilité contre Sankhérib, tous ses trésors, dont maintenant l’Éternel lui annonce qu’il ne restera rien. « Qu’ont-ils vu dans ta maison ? ». Sérieuse question ! Que voient les visiteurs dans nos maisons, de quoi leur parlons-nous ? Des trésors, tous périssables, que nous nous flattons de posséder ? Ou de Celui à qui tout appartient ? — Ézéchias reconnaît qu’il a mérité le jugement. Et là se termine la vie de ce roi fidèle.