Année 2, 9 août

2 Rois 20, 1-11

En ces jours-là, Ézéchias fut malade à la mort ; et Ésaïe, le prophète, fils d’Amots, vint vers lui, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Donne des ordres pour ta maison, car tu vas mourir et tu ne vivras pas. Et [Ézéchias] tourna sa face contre la muraille, et pria l’Éternel, disant : Hélas, Éternel ! souviens-toi, je te prie, que j’ai marché devant toi en vérité et avec un cœur parfait, et que j’ai fait ce qui est bon à tes yeux. Et Ézéchias versa beaucoup de larmes. Et il arriva qu’Ésaïe, étant sorti, et n’étant pas encore arrivé au milieu de la ville, la parole de l’Éternel vint à lui, disant : Retourne, et dis à Ézéchias, prince de mon peuple : Ainsi dit l’Éternel, Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes ; voici, je te guérirai ; le troisième jour tu monteras à la maison de l’Éternel ; et j’ajouterai quinze années à tes jours ; et je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie, et je protégerai cette ville à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur. Et Ésaïe dit : Prenez une masse de figues. Et ils la prirent, et la mirent sur l’ulcère ; et [Ézéchias] se rétablit.

Et Ézéchias dit à Ésaïe : Quel est le signe que l’Éternel me guérira et que le troisième jour je monterai à la maison de l’Éternel ? Et Ésaïe dit : Ceci en sera le signe pour toi de par l’Éternel, car l’Éternel accomplira la parole qu’il a prononcée : l’ombre avancera-t-elle de dix degrés, ou retournera-t-elle de dix degrés ? Et Ézéchias dit : C’est peu de chose que l’ombre descende de dix degrés : non, mais que l’ombre retourne de dix degrés en arrière. Et Ésaïe, le prophète, cria à l’Éternel ; et [l’Éternel] fit retourner l’ombre de dix degrés en arrière sur les degrés par lesquels elle était descendue sur le cadran d’Achaz.


Une seconde épreuve, plus terrible encore que la première, atteint à présent le malheureux roi. La mort frappe à sa porte. Dans sa détresse, cette fois aussi, il a recours à l’Éternel. Il ne peut sans doute monter au sanctuaire, selon son habitude, mais n’est-il pas toujours possible de trouver son Dieu, même sur un lit de maladie ? Combien d’alités en font tous les jours la bienfaisante expérience ! — Achaz, père d’Ézéchias, avait refusé le signe que l’Éternel voulait lui donner (És. 7, 10-12). Et, sur le cadran solaire qu’il avait construit, l’heure du jugement approchait depuis avec rapidité. Mais ici, le roi fidèle et pieux obtient, avec la guérison, un signe extraordinaire. Par le recul de l’ombre, Dieu lui montre qu’Il accepte de retarder le châtiment. — Quelques détails de ce beau récit font penser, par contraste, au Seigneur Jésus. Dans le psaume 102, nous avons Sa prière : « Mon Dieu, ne m’enlève pas à la moitié de mes jours !… » puis la réponse de Son Père : « Tes années sont de génération en génération » (v. 24). Ésaïe a annoncé la guérison du roi pour le troisième jour. Et Christ, entré véritablement dans la mort, en est sorti ce même troisième jour.