Année 2, 27 août

1 Chroniques 10, 1-14

* Et les Philistins combattirent contre Israël, et les hommes d’Israël s’enfuirent devant les Philistins, et tombèrent tués sur la montagne de Guilboa. Et les Philistins pressèrent fortement Saül et ses fils ; et les Philistins frappèrent Jonathan, et Abinadab, et Malki-Shua, fils de Saül. Et la bataille se renforça contre Saül, et les archers l’atteignirent ; et il eut peur des archers. Et Saül dit à celui qui portait ses armes : Tire ton épée, et perce-m’en, de peur que ces incirconcis ne viennent et ne m’outragent. Et celui qui portait ses armes ne voulut pas [le faire], car il avait très peur. Et Saül prit son épée, et se jeta dessus. Et quand celui qui portait ses armes vit que Saül était mort, il se jeta, lui aussi, sur l’épée, et mourut. Et Saül mourut, et ses trois fils ; et toute sa maison mourut ensemble. — Et tous les hommes d’Israël qui étaient dans la vallée virent que Saül et ses fils s’étaient enfuis, et qu’ils étaient morts, et ils abandonnèrent leurs villes et s’enfuirent ; et les Philistins vinrent et y habitèrent.

Et il arriva que, le lendemain, les Philistins vinrent pour dépouiller les tués, et ils trouvèrent Saül et ses fils tombés sur la montagne de Guilboa. Et ils le dépouillèrent, et prirent sa tête et ses armes, et les envoyèrent partout dans le pays des Philistins pour annoncer la bonne nouvelle à leurs idoles et au peuple. Et ils placèrent ses armes dans la maison de leur dieu, et clouèrent sa tête dans la maison de Dagon. Et tous ceux de Jabès de Galaad entendirent parler de tout ce que les Philistins avaient fait à Saül ; et tous les hommes vaillants se levèrent, et prirent le corps de Saül et les corps de ses fils, et les apportèrent à Jabès ; et ils enterrèrent leurs os sous le térébinthe de Jabès, et jeûnèrent sept jours. Et Saül mourut dans son péché qu’il avait commis contre l’Éternel, à propos de la parole de l’Éternel, qu’il n’avait pas gardée, et aussi pour avoir interrogé [une femme] qui évoquait les esprits pour [les] consulter ; et il ne consulta point l’Éternel. Et il le fit mourir, et transféra le royaume à David, fils d’Isaï.


À partir de maintenant, les Chroniques vont reprendre l’histoire de David et de ses successeurs, depuis la mort de Saül. Mais le récit comprendra de nombreuses différences avec celui des livres de Samuel et des Rois. Certains faits sont ajoutés, d’autres sont passés sous silence. Chacun de ces changements correspond au but que Dieu s’est proposé, en écrivant à nouveau cette histoire sous un autre point de vue : celui de Sa souveraine grâce. Pour le même motif, Il nous a donné quatre fois, en quatre évangiles, l’histoire de Son Fils, afin de nous permettre de Le considérer en des gloires différentes. — Ainsi, ne nous lassons pas de relire des récits connus, mais cherchons plutôt à remarquer ce que l’Esprit ajoute et ce qu’Il omet volontairement. — Ne nous décourageons pas non plus, réjouissons-nous plutôt, d’entendre répéter que Dieu en a fini avec l’homme dans la chair. Saül en est l’image, avec sa race. Il tombe par la main des Philistins, et il est dépouillé sur la montagne de Guilboa. Sa ruine est consommée, sa mort constatée, avant que David paraisse sur la scène : l’homme qui répond aux conseils divins, image du Seigneur Jésus.