Année 2, 11 septembre

1 Chroniques 21, 14-30

Et l’Éternel envoya la peste en Israël ; et il tomba d’Israël soixante-dix mille hommes. Et Dieu envoya un ange à Jérusalem pour la détruire ; et comme il détruisait, l’Éternel [le] vit et se repentit de ce mal, et dit à l’ange qui détruisait : Assez ! Retire maintenant ta main. Or l’ange de l’Éternel se tenait près de l’aire d’Ornan, le Jébusien.

Et David leva ses yeux, et vit l’ange de l’Éternel se tenant entre la terre et les cieux, ayant en sa main son épée nue étendue sur Jérusalem. Et David et les anciens, couverts de sacs, tombèrent sur leurs faces. Et David dit à Dieu : N’est-ce pas moi qui ai commandé de dénombrer le peuple ? C’est moi qui ai péché et qui ai mal agi ; mais ces brebis, qu’ont-elles fait ? Éternel, mon Dieu, je te prie, que ta main soit sur moi et sur la maison de mon père, mais qu’elle ne soit pas sur ton peuple pour le frapper. Et l’ange de l’Éternel commanda à Gad de dire à David, que David montât pour dresser un autel à l’Éternel dans l’aire d’Ornan, le Jébusien. Et David monta, selon la parole de Gad, qu’il avait dite au nom de l’Éternel.

Et Ornan se retourna et vit l’ange ; et ses quatre fils se cachèrent avec lui : et Ornan foulait du froment.

Et David vint à Ornan ; et Ornan regarda, et vit David, et sortit de l’aire, et se prosterna devant David, le visage contre terre. Et David dit à Ornan : Donne-moi la place de l’aire, et j’y bâtirai un autel à l’Éternel ; donne-la-moi pour son plein [prix] en argent, afin que la plaie soit arrêtée de dessus le peuple. Et Ornan dit à David : Prends-la pour toi, et que le roi, mon seigneur, fasse ce qui est bon à ses yeux. Vois, je donne les bœufs pour l’holocauste, et les traîneaux à fouler pour le bois, et le froment pour le gâteau : je donne tout. Et le roi David dit à Ornan : Non, car certainement je l’achèterai pour son plein [prix] en argent ; car je ne prendrai pas pour l’Éternel ce qui est à toi, pour offrir un holocauste qui ne coûte rien. Et David donna à Ornan pour la place, en sicles d’or, le poids de six cents [sicles]. Et David bâtit là un autel à l’Éternel, et offrit des holocaustes et des sacrifices de prospérités, et invoqua l’Éternel ; et il lui répondit par le feu des cieux sur l’autel de l’holocauste. Et l’Éternel parla à l’ange, et il remit son épée dans son fourreau.

En ce temps-là, David, voyant que l’Éternel lui avait répondu dans l’aire d’Ornan, le Jébusien, y sacrifia. Et le tabernacle de l’Éternel, que Moïse avait fait dans le désert, et l’autel de l’holocauste, étaient en ce temps-là sur le haut lieu de Gabaon ; et David ne put point aller devant cet [autel] pour rechercher Dieu, car il était épouvanté à cause de l’épée de l’ange de l’Éternel.


Sur cette même montagne de Morija, Abraham jadis avait offert son fils Isaac (Gen. 22, 2 ; 2 Chron. 3, 1). Mais Dieu avait arrêté sa main, de même qu’à présent Il retient celle de l’ange. Le jugement divin ainsi détourné tombera, sous forme de feu, sur l’holocauste qu’offre David (v. 26). Abraham, après avoir présenté, lui aussi, à la place d’Isaac, un sacrifice de substitution, avait appelé ce lieu « Jéhovah-Jiré », c’est-à-dire : « En la montagne de l’Éternel il y sera pourvu » (Gen. 22, 14). — Pour ce qui nous concerne, nous savons de quelle manière solennelle il devait y être pourvu, et nous savons aussi qui devait recevoir, à notre place, les coups du jugement de Dieu. La voix qui ici dit à l’ange : « Assez » ; puis lui ordonne de remettre l’épée dans le fourreau, cette voix est la même qui devait dire, un jour : « Épée, réveille-toi contre mon berger, contre l’homme qui est mon compagnon… ; frappe le berger… » (Zach. 13, 7). Insondable et merveilleux mystère ! Le châtiment que nous méritions a été à tout jamais détourné. Parce qu’il est tombé sur Celui qui a été frappé à notre place : Jésus, le berger établi par Dieu, notre bon Berger, le « compagnon de l’Éternel ».