Année 2, 10 septembre

1 Chroniques 21, 1-13

* Et Satan se leva contre Israël, et incita David à dénombrer Israël. Et David dit à Joab et aux chefs du peuple : Allez, faites le dénombrement d’Israël depuis Beër-Shéba jusqu’à Dan ; et rapportez-le-moi, afin que j’en sache le nombre. Et Joab dit : Que l’Éternel ajoute à son peuple cent fois autant qu’il y en a ! Ô roi, mon seigneur, ne sont-ils pas tous serviteurs de mon seigneur ? Pourquoi mon seigneur cherche-t-il cela ? Pourquoi la coulpe en viendrait-elle sur Israël ? Mais la parole du roi prévalut sur Joab ; et Joab sortit, et alla par tout Israël, et revint à Jérusalem. Et Joab donna à David le chiffre du recensement du peuple ; et il y avait, de tout Israël, onze cent mille hommes tirant l’épée, et, de Juda, quatre cent soixante-dix mille hommes tirant l’épée ; mais Lévi et Benjamin, il ne les dénombra pas au milieu d’eux ; car la parole du roi était une abomination pour Joab.

Et cette chose fut mauvaise aux yeux de Dieu ; et il frappa Israël. Et David dit à Dieu : J’ai grandement péché en ce que j’ai fait cette chose ; et maintenant, fais passer, je te prie, l’iniquité de ton serviteur, car j’ai agi très follement. Et l’Éternel parla à Gad, le voyant de David, disant : Va, et parle à David, en disant : Ainsi dit l’Éternel : Je te propose trois choses ; choisis-en une, et je te la ferai. Et Gad vint vers David, et lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Prends pour toi, ou trois ans de famine, ou d’être pourchassé trois mois devant tes adversaires et d’être atteint par l’épée de tes ennemis, ou pendant trois jours l’épée de l’Éternel et la peste dans le pays, et l’ange de l’Éternel détruisant dans tous les confins d’Israël. Et maintenant, vois quelle parole je rapporterai à celui qui m’a envoyé. Et David dit à Gad : Je suis dans une grande détresse. Que je tombe, je te prie, dans les mains de l’Éternel, car ses compassions sont très grandes ; et que je ne tombe point dans la main des hommes.


On peut se demander pourquoi Dieu, qui a couvert les fautes précédentes de David, rappelle ici celle du dénombrement. Ce péché nous montre d’abord la distance qui sépare ce roi, de Celui dont il n’a été qu’une faible figure. Il ne fallait pas qu’Israël pût confondre son Messie, même avec le plus grand de ses rois. Le Fils de David était, en même temps, son Seigneur (Matt. 22, 41-45). D’autre part, il était nécessaire d’expliquer le châtiment divin et la grâce qui y mettait fin. Sans quoi, le récit ne se comprendrait pas. David apparaît ici ni plus ni moins que comme un coupable, tel que vous et moi. Mais il connaît le cœur de Dieu. Sa réponse à Gad en est la preuve : « Que je tombe… dans les mains de l’Éternel, car ses compassions sont très grandes » (v. 13). Connaissez-vous personnellement ces divines compassions ? Pour l’expiation de nos péchés, il ne pouvait être question de choisir entre trois ans de famine, trois mois de guerre ou trois jours de maladie. Mais Christ, à notre place, a connu, pendant les trois heures sombres de la croix, la pleine mesure de la colère de Dieu ; Il a porté l’éternité de notre châtiment.