Année 2, 23 octobre

2 Chroniques 24, 1-3, 15-27

* Joas était âgé de sept ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna quarante ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Tsibia, de Beër-Shéba. Et Joas fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, tous les jours de Jehoïada, le sacrificateur. Et Jehoïada prit deux femmes pour [Joas], et il engendra des fils et des filles.

Et Jehoïada devint vieux et rassasié de jours, et il mourut. Il était âgé de cent trente ans quand il mourut. Et on l’enterra dans la ville de David avec les rois, car il avait fait du bien en Israël, et pour Dieu et pour sa maison.

Et après la mort de Jehoïada, les chefs de Juda vinrent et s’inclinèrent devant le roi ; alors le roi les écouta. Et ils abandonnèrent la maison de l’Éternel, le Dieu de leurs pères, et servirent les ashères et les idoles ; et il y eut de la colère contre Juda et contre Jérusalem, parce qu’ils s’étaient rendus coupables en cela. Et l’Éternel envoya parmi eux, pour les ramener à lui, des prophètes qui témoignèrent contre eux ; mais ils n’écoutèrent point. Et l’Esprit de Dieu revêtit Zacharie, fils de Jehoïada, le sacrificateur, et il se tint debout au-dessus du peuple, et leur dit : Ainsi dit Dieu : Pourquoi transgressez-vous les commandements de l’Éternel ? Vous ne réussirez point ; car vous avez abandonné l’Éternel, et il vous abandonnera aussi. Et ils conspirèrent contre lui, et le lapidèrent avec des pierres par l’ordre du roi, dans le parvis de la maison de l’Éternel. Et le roi Joas ne se souvint pas de la bonté dont Jehoïada, père de Zacharie, avait usé envers lui, et il tua son fils. Et comme il mourait, il dit : Que l’Éternel regarde et redemande !

Et il arriva, quand l’année fut révolue, que l’armée de Syrie monta contre Joas, et entra en Juda et à Jérusalem ; et ils détruisirent d’entre le peuple tous les chefs du peuple, et envoyèrent toutes leurs dépouilles au roi, à Damas. Car l’armée de Syrie vint avec un petit nombre d’hommes, et l’Éternel livra en leurs mains une très grande armée, parce qu’ils avaient abandonné l’Éternel, le Dieu de leurs pères. Ainsi [les Syriens] firent justice de Joas. Et quand ils l’eurent quitté, (or ils l’avaient laissé dans de grandes maladies,) ses serviteurs conspirèrent contre lui, à cause du sang des fils de Jehoïada, le sacrificateur ; et ils le tuèrent sur son lit, et il mourut ; et on l’enterra dans la ville de David, mais on ne l’enterra pas dans les sépulcres des rois. Et ce sont ici ceux qui conspirèrent contre lui : Zabad, fils de Shimhath, l’Ammonite, et Jozabad, fils de Shimrith, la Moabite. Et quant à ses fils, et à la grandeur du tribut qui lui fut imposé, et aux constructions de la maison de Dieu, voici, ces choses sont écrites dans les commentaires du livre des rois. Et Amatsia, son fils, régna à sa place.


Aussi longtemps que Jehoïada était là pour le diriger, tout donnait à penser que Joas compterait parmi les meilleurs rois. Hélas, la mort du souverain sacrificateur marque, dans sa vie, un tournant fatal. Comment l’expliquer ? Au lieu de s’appuyer directement sur Dieu — ce qui est le propre de la foi — Joas se reposait sur son père adoptif. Et quand celui-ci est venu à lui manquer, du même coup sa fidélité s’est effondrée. Il n’avait pas de foi personnelle. — Ne vous y trompez pas, jeunes lecteurs qui avez des parents chrétiens : l’éducation, les bonnes habitudes, les plus heureuses dispositions, toutes ces choses ne sont pas la foi. Et la foi de vos parents, n’est pas non plus votre foi. Eux partis, le Seigneur vous restera-t-Il ? — Les chefs du peuple viennent et flattent Joas. « Alors le roi les écouta… » (v. 17). Que fera-t-il, sous leur influence ? Des actes qui font frémir : il ordonne le meurtre du fils de son bienfaiteur. Le Seigneur rappellera aux pharisiens hypocrites la mort de Zacharie (dont le nom signifie : celui dont l’Éternel se souvient), au moment où ils seront sur le point de commettre un crime plus affreux encore (comp. Matt. 23, 34, 35 ; voir aussi Matt. 21, 35…).