Année 2, 24 octobre

2 Chroniques 25, 1-13, 25-28

* Amatsia était âgé de vingt-cinq ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Jehoaddan, de Jérusalem. Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, non pas toutefois d’un cœur parfait. Et il arriva que, quand la royauté fut affermie entre ses mains, il fit mourir ses serviteurs qui avaient frappé le roi son père. Mais leurs fils, il ne les mit pas à mort, car [il fit] selon ce qui est écrit dans la loi, dans le livre de Moïse, où l’Éternel a commandé, disant : Les pères ne mourront pas pour les fils, et les fils ne mourront pas pour les pères ; car chacun mourra pour son péché.

Et Amatsia rassembla Juda, et il les rangea selon [leurs] maisons de pères, selon les chefs de milliers, et selon les chefs de centaines, pour tout Juda et Benjamin ; et il fit le recensement de ceux qui étaient âgés de vingt ans et au-dessus : et il trouva trois cent mille hommes d’élite, propres pour la guerre, portant la pique et le bouclier. Et il prit à sa solde, d’Israël, cent mille hommes forts et vaillants, pour cent talents d’argent. Et un homme de Dieu vint à lui, disant : Ô roi ! que l’armée d’Israël ne marche pas avec toi ; car l’Éternel n’est pas avec Israël, avec tous les fils d’Éphraïm. Que si tu vas, fais-le, fortifie-toi pour la bataille ; Dieu te fera tomber devant l’ennemi ; car c’est en Dieu qu’est le pouvoir pour aider et pour faire tomber. Et Amatsia dit à l’homme de Dieu : Mais que faire quant aux cent talents que j’ai donnés à la troupe d’Israël ? Et l’homme de Dieu dit : Il appartient à l’Éternel de te donner beaucoup plus que cela. Et Amatsia sépara la troupe qui lui était venue d’Éphraïm, afin qu’ils s’en allassent chez eux ; et leur colère s’embrasa beaucoup contre Juda, et ils s’en retournèrent chez eux dans une ardente colère. Et Amatsia se fortifia, et conduisit son peuple, et s’en alla à la vallée du Sel, et frappa dix mille [hommes] des fils de Séhir. Et les fils de Juda emmenèrent captifs dix mille hommes, vivants, et les menèrent sur le sommet d’un rocher, et les précipitèrent du sommet du rocher, et ils furent tous mis en pièces. Mais ceux de la troupe qu’Amatsia avait renvoyée, afin qu’elle n’allât pas à la guerre avec lui, tombèrent sur les villes de Juda, depuis Samarie jusqu’à Beth-Horon, et y frappèrent trois mille [hommes] et enlevèrent un grand butin.

Et Amatsia, fils de Joas, roi de Juda, vécut quinze ans après la mort de Joas, fils de Joakhaz, roi d’Israël. Et le reste des actes d’Amatsia, les premiers et les derniers, voici, cela n’est-il pas écrit dans le livre des rois de Juda et d’Israël ? Et, depuis le temps où Amatsia se fut détourné de l’Éternel, on fit une conspiration contre lui à Jérusalem, et il s’enfuit à Lakis ; et on envoya après lui à Lakis, et là on le mit à mort. Et on le transporta sur des chevaux, et on l’enterra auprès de ses pères dans la ville de Juda.


Amatsia succède à son père Joas. Dans l’ensemble, il commence par faire ce qui est droit aux yeux de l’Éternel. « Non pas toutefois d’un cœur parfait », est-il ajouté ! Un cœur parfait ne signifie pas que le péché en soit absent, mais qu’il contient une volonté arrêtée de ne faire qu’une chose : plaire à Dieu, en Lui obéissant (comparez ce mot en Phil. 3, 15, avec le verset qui le précède). — Première faute : Amatsia monte en guerre contre Édom, et engage cent mille mercenaires d’Israël pour renforcer son armée. Repris par un homme de Dieu, il se soumet et triomphe de ses ennemis. Mais ensuite, quelle déchéance ! Dans ce cœur partagé d’Amatsia, les idoles des Édomites trouvent une place à occuper (voir v. 14). Et, comme il n’est pas possible de servir à la fois Dieu et Mammon (Matt. 6, 24 ; Luc 16, 13), dès ce moment, l’Éternel disparaît de sa pensée. Amatsia s’en est détourné (v. 27). Si Jésus ne remplit pas tout notre cœur, l’Ennemi saura que mettre dans la place restée vide. — Ayant essuyé une cuisante défaite devant le roi d’Israël, le pauvre Amatsia vit quinze années encore, après quoi il est mis à mort, sans avoir manifesté aucun signe de repentance.