Année 2, 25 octobre

2 Chroniques 26, 1-15

* Et tout le peuple de Juda prit Ozias, qui était âgé de seize ans, et ils le firent roi à la place de son père Amatsia. Ce fut lui qui bâtit Éloth, et la recouvra pour Juda, après que le roi se fut endormi avec ses pères. Ozias était âgé de seize ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna cinquante-deux ans à Jérusalem ; et le nom de sa mère était Jecolia, de Jérusalem. Et il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, selon tout ce qu’avait fait Amatsia, son père. Et il rechercha Dieu pendant les jours de Zacharie, qui avait l’intelligence des visions de Dieu ; et pendant les jours où il rechercha l’Éternel, Dieu le fit prospérer. Et il sortit, et fit la guerre contre les Philistins, et abattit la muraille de Gath, et la muraille de Jabné, et la muraille d’Asdod ; et il bâtit des villes autour d’Asdod et au milieu des Philistins. Et Dieu l’aida contre les Philistins, et contre les Arabes qui habitaient à Gur-Baal, et contre les Maonites. Et les Ammonites apportèrent des présents à Ozias : et son renom parvint jusqu’à l’entrée de l’Égypte, car il était devenu extrêmement fort. Et Ozias bâtit des tours à Jérusalem, sur la porte du coin, et sur la porte de la vallée, et sur l’angle, et les fortifia ; et il bâtit des tours dans le désert, et creusa beaucoup de puits, car il avait beaucoup de bétail dans le pays plat et sur le plateau, [et] des laboureurs et des vignerons dans les montagnes et en Carmel ; car il aimait la campagne. Et Ozias avait une armée pour faire la guerre, allant au combat par bandes, selon le chiffre de leur recensement [fait] par la main de Jehiel, le scribe, et de Maascéïa, l’intendant, sous la main de Hanania, l’un des chefs du roi. Tout le nombre des chefs des pères, des hommes forts et vaillants, était de deux mille six cents. Et il y avait sous leur main une armée de trois cent sept mille cinq cents [hommes] pour faire la guerre avec une force puissante, afin d’aider le roi contre l’ennemi. Et Ozias leur prépara, pour toute l’armée, des boucliers, et des piques, et des casques, et des cuirasses, et des arcs, et jusqu’à des pierres de fronde. Et il fit venir à Jérusalem des machines, inventées par des ingénieurs, pour être [placées] sur les tours et sur le haut des remparts, pour lancer des flèches et de grosses pierres. Et son renom s’étendit au loin ; car il fut merveilleusement aidé jusqu’à ce qu’il devint fort.


Le roi Ozias nous est présenté comme un homme d’une ouverture d’esprit exceptionnelle. Son règne particulièrement long : cinquante-deux ans, est rempli d’une remarquable activité. Le roi veille à ce que son peuple ne manque de rien : puits, bétail, labours, vignobles ; le tout accompagné d’une forte protection militaire. Bref, il assure à son royaume à la fois prospérité et sécurité. N’est-ce pas vers ces deux buts que tendent tous les efforts des hommes ? Et à quoi cela les conduit-il, en général ? Est-ce à être reconnaissants envers Dieu ? À employer leurs biens pour le service du Seigneur ? Hélas, plutôt à s’en attribuer le mérite, à se confier dans les richesses acquises, et à en jouir d’une manière égoïste ! Ces dangers existent aussi pour le croyant qui est matériellement à son aise. Il risque beaucoup de s’appuyer sur ses propres ressources, de se sentir fort. Du même coup, il cesse de compter sur l’aide merveilleuse de Dieu (v. 15), et en perd le bénéfice. Dans ces conditions, une chute ne saurait tarder. — Ozias avait tout préparé pour résister sur le front extérieur. Mais il avait négligé de veiller sur le front intérieur, autrement dit sur son propre cœur.