Année 2, 29 octobre

2 Chroniques 28, 16-27

En ce temps-là, le roi Achaz envoya vers les rois d’Assyrie pour qu’ils lui aidassent. Et les Édomites vinrent de nouveau, et frappèrent Juda, et emmenèrent des captifs. Et les Philistins se jetèrent sur les villes du pays plat et du midi de Juda, et prirent Beth-Shémesh, et Ajalon, et Guedéroth, et Soco et les villages de son ressort, et Thimna et les villages de son ressort, et Guimzo et les villages de son ressort ; et ils y habitèrent. Car l’Éternel abaissa Juda, à cause d’Achaz, roi d’Israël, car il avait rejeté tout frein en Juda, et avait beaucoup péché contre l’Éternel. Et Tilgath-Pilnéser, roi d’Assyrie, vint contre lui, et le traita en ennemi, et ne le fortifia pas. Car Achaz dépouilla la maison de l’Éternel et la maison du roi et des chefs, et donna [les dépouilles] au roi d’Assyrie, mais il ne lui fut d’aucune aide.

Et au temps de sa détresse, il ajouta aussi à son péché contre l’Éternel, lui, le roi Achaz ; et il sacrifia aux dieux de Damas qui l’avaient frappé, et il dit : Puisque les dieux des rois de Syrie leur sont en aide, je leur sacrifierai, et ils me seront en aide. Et ils furent sa ruine et celle de tout Israël. Et Achaz rassembla les ustensiles de la maison de Dieu, et mit en pièces les ustensiles de la maison de Dieu ; et il ferma les portes de la maison de l’Éternel, et se fit des autels dans tous les coins de Jérusalem. Et dans chacune des villes de Juda il fit des hauts lieux pour brûler de l’encens à d’autres dieux ; et il provoqua à colère l’Éternel, le Dieu de ses pères.

Et le reste de ses actes, et toutes ses voies, les premières et les dernières, voici, ils sont écrits dans le livre des rois de Juda et d’Israël. Et Achaz s’endormit avec ses pères, et on l’enterra dans la ville, à Jérusalem ; mais on ne le mit pas dans les sépulcres des rois d’Israël. Et Ézéchias, son fils, régna à sa place.


Insensible à la grâce qui lui avait rendu les captifs de son peuple, Achaz s’enfonce toujours plus dans le mal. Il cherche à présent du secours auprès du roi d’Assyrie. Or il est écrit : « Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras » (Jér. 17, 5). Malgré les richesses qu’il donne à Tilgath-Pilnéser en dépouillant le temple, ce dernier roi ne lui est d’aucune aide (v. 21). Alors l’impie Achaz ajoute encore à son péché. Cette aide que les hommes ne lui donnent pas, il la recherche auprès des idoles, autrement dit des démons (1 Cor. 10, 20) ! Or, non seulement il ne l’obtient évidemment pas, mais ce qu’il fait est le signal de sa ruine. — En même temps, pour combler la mesure, Achaz ferme les portes du temple, comme on fait quand une maison est en vente ou abandonnée. Il interdit l’accès au saint sanctuaire, après l’avoir rempli de souillure et d’impuretés (chap. 29, 5, 16). Or la déclaration de la Parole est formelle : « Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira » (1 Cor. 3, 17). Oui, la mesure est comble ! Achaz meurt, et n’est même pas jugé digne de partager le tombeau de ses ancêtres.