Année 2, 6 novembre

2 Chroniques 32, 16-33

Et ses serviteurs parlèrent encore contre l’Éternel, le [vrai] Dieu, et contre Ézéchias, son serviteur. Et il écrivit une lettre pour outrager l’Éternel, le Dieu d’Israël, et pour parler contre lui, disant : De même que les dieux des nations des pays n’ont pas délivré leur peuple de ma main, de même le Dieu d’Ézéchias ne délivrera pas son peuple de ma main. Et ils crièrent à haute voix, en [langue] judaïque, au peuple de Jérusalem qui était sur la muraille, pour leur faire peur et les épouvanter, afin de prendre la ville ; et ils parlèrent du Dieu de Jérusalem comme des dieux des peuples de la terre, ouvrage de mains d’homme. Et le roi Ézéchias et Ésaïe, le prophète, fils d’Amots, prièrent à ce sujet, et ils crièrent au ciel. Et l’Éternel envoya un ange qui extermina tous les hommes forts et vaillants, et les princes, et les capitaines, dans le camp du roi d’Assyrie ; et il s’en retourna, la honte au visage, dans son pays ; et comme il entrait dans la maison de son dieu, ceux qui étaient sortis de ses entrailles le firent tomber là par l’épée. Et l’Éternel sauva Ézéchias et les habitants de Jérusalem de la main de Sankhérib, roi d’Assyrie, et de la main de tous, et les protégea tout à l’entour. Et beaucoup de gens apportèrent des offrandes à l’Éternel à Jérusalem, et des choses précieuses à Ézéchias, roi de Juda ; et après cela, il fut élevé aux yeux de toutes les nations.

En ces jours-là, Ézéchias fut malade à la mort ; et il pria l’Éternel, et [l’Éternel] lui parla, et lui donna un signe. Mais Ézéchias ne rendit pas en raison du bienfait qu’il avait reçu ; car son cœur s’éleva, et il y eut de la colère contre lui et contre Juda et Jérusalem. Et Ézéchias s’humilia de ce que son cœur s’était élevé, lui et les habitants de Jérusalem ; et la colère de l’Éternel ne vint pas sur eux pendant les jours d’Ézéchias.

Et Ézéchias eut de très grandes richesses et une très grande gloire ; et il se fit des trésoreries pour l’argent, et l’or, et les pierres précieuses, et les aromates, et les boucliers, et pour toute sorte d’objets d’agrément, et des magasins pour les produits en blé, en moût, et en huile, et des stalles pour toute espèce de bétail, et [il se procura] des troupeaux pour les stalles ; et il se bâtit des villes, et il eut des troupeaux de menu et de gros bétail en abondance ; car Dieu lui donna de forts grands biens. Et ce fut lui, Ézéchias, qui boucha l’issue supérieure des eaux de Guihon, et les conduisit sous [le sol], à l’occident de la ville de David. Et Ézéchias prospéra dans tout ce qu’il fit. Mais cependant, lors de l’ambassade que les chefs de Babylone envoyèrent vers lui pour s’informer du miracle qui avait été [opéré] dans le pays, Dieu l’abandonna pour l’éprouver, afin qu’il connût tout ce qui était dans son cœur.

Et le reste des actes d’Ézéchias, et ses actions pieuses, voici, ils sont écrits dans la vision d’Ésaïe, le prophète, fils d’Amots, dans le livre des rois de Juda et d’Israël. Et Ézéchias s’endormit avec ses pères, et on l’enterra à l’endroit le plus élevé des sépulcres des fils de David ; et tout Juda et les habitants de Jérusalem lui rendirent honneur à sa mort ; et Manassé, son fils, régna à sa place.


Dans le second livre des Rois (chap. 18 et 19), nous avons lu tout au long les propos outrageux du Rab-Shaké, suivis de la lettre du roi d’Assyrie. Comment Ézéchias va-t-il répondre ? Par la prière ! Ésaïe et lui, les deux ensemble, crient à Dieu à ce sujet. C’est la plus réduite des réunions de prière. Mais le Seigneur la prévoit, et elle a un irrésistible pouvoir, conformément à Sa promesse : « Si deux d’entre vous sont d’accord… pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux » (Matt. 18, 19). D’un côté : deux hommes en prière ; de l’autre : une formidable armée. La victoire est avec les premiers ; la multitude des assaillants est écrasée, sans même savoir comment ! Son chef suprême s’en retourne, « la honte au visage », pour périr à son tour, assassiné par ses deux fils. — Après le roi d’Assyrie, voici le roi des terreurs : la mort (Job 18, 14), ennemi plus effrayant encore, qui se présente pour engloutir Ézéchias. Mais, contre elle aussi, sa prière est souveraine, et Dieu le délivre à nouveau. — Hélas ! cet heureux règne ne s’achèvera pas sans une éclipse : une grave défaillance, due à l’orgueil, que suit l’humiliation et la restauration.