Année 2, 5 novembre

2 Chroniques 32, 1-15

* Après ces choses et cette fidélité, Sankhérib, roi d’Assyrie, vint et entra en Judée, et campa contre les villes fortes, et il pensait en forcer l’entrée. Et quand Ézéchias vit que Sankhérib venait, et qu’il se dirigeait contre Jérusalem pour lui faire la guerre, il tint conseil avec ses chefs et ses hommes forts pour arrêter les eaux des sources qui étaient en dehors de la ville ; et ils lui aidèrent. Et un grand peuple se rassembla, et ils bouchèrent toutes les sources et le torrent qui débordait, disant : Pourquoi les rois d’Assyrie viendraient-ils et trouveraient-ils des eaux abondantes ? Et il s’encouragea, et bâtit toute la muraille où il y avait des brèches, et l’éleva jusqu’aux tours, et [bâtit] une autre muraille en dehors ; et il fortifia Millo [dans] la ville de David, et fit beaucoup de javelines et de boucliers. Et il établit des chefs de guerre sur le peuple, et les rassembla auprès de lui sur la place de la porte de la ville, et parla à leur cœur, disant : Fortifiez-vous et soyez fermes ; ne craignez point et ne soyez point effrayés devant le roi d’Assyrie et à cause de toute la multitude qui est avec lui ; car avec nous il y a plus qu’avec lui : avec lui est un bras de chair, mais avec nous est l’Éternel, notre Dieu, pour nous aider et pour combattre nos combats. Et le peuple s’appuya sur les paroles d’Ézéchias, roi de Juda.

Après cela, Sankhérib, roi d’Assyrie, étant encore devant Lakis et ayant avec lui toutes ses forces, envoya ses serviteurs à Jérusalem vers Ézéchias, roi de Juda, et vers tous ceux de Juda qui étaient à Jérusalem, disant : Ainsi dit Sankhérib, roi d’Assyrie : En quoi vous confiez-vous, que vous demeuriez assiégés dans Jérusalem ? Ézéchias ne vous incite-t-il pas, pour vous livrer à la mort par la faim et par la soif, en disant : L’Éternel, notre Dieu, nous délivrera de la main du roi d’Assyrie ? N’est-ce pas cet Ézéchias qui a ôté ses hauts lieux et ses autels, et qui a parlé à Juda et à Jérusalem, disant : Vous vous prosternerez devant [ce] seul autel, et sur lui vous ferez fumer l’encens ? Ne savez-vous pas ce que j’ai fait, moi, et aussi mes pères, à tous les peuples des pays ? Les dieux des nations des pays ont-ils bien pu délivrer leur pays de ma main ? Lequel d’entre tous les dieux de ces nations que mes pères ont détruites, a pu délivrer son peuple de ma main, pour que votre Dieu puisse vous délivrer de ma main ? Et maintenant, qu’Ézéchias ne vous trompe pas, et qu’il ne vous séduise pas de cette manière, et ne le croyez pas ; car aucun dieu d’aucune nation ni d’aucun royaume n’a pu délivrer son peuple de ma main ni de la main de mes pères ; combien moins votre Dieu vous délivrera-t-il de ma main !


On pouvait s’y attendre : « ces choses et cette fidélité », agréables à Dieu, étaient au contraire insupportables au grand Ennemi. Elles n’ont pas manqué de l’exciter contre Israël et contre son roi. — La joie que nous pouvons goûter dans le Seigneur ne doit pas nous faire oublier la présence de cet adversaire, qui rôde autour de nous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer (1 Pier. 5, 8). Satan va donc passer à l’attaque. Il pousse contre Jérusalem le puissant roi d’Assyrie, lequel commence par adresser au peuple un discours menaçant et perfide : Ézéchias — leur dit-il — vous livre à la mort par la faim et par la soif (v. 11). Pur mensonge ! Les chambres du sanctuaire n’étaient-elles pas abondamment garnies de vivres, mis en réserve au jour de l’abondance (chap. 31, 10, 11) ? Et, grâce à l’aqueduc que le roi venait de construire (comparer v. 4 et 2 Rois 18, 17 ; 20, 20), l’eau fraîche jaillissait dans l’intérieur même de la ville. — Ainsi parle encore aujourd’hui le menteur. À l’entendre, rester auprès de Jésus, c’est s’exposer à la disette et aux privations. Mais nous savons que c’est tout le contraire ! Christ est le pain de vie (Jean 6, 48, 51), et Il est la source des eaux vives (Jean 7, 37), alors qu’au dehors règne la soif (v. 4).