Année 2, 8 novembre

2 Chroniques 33, 14-25

Et après cela, il bâtit la muraille extérieure de la ville de David, au couchant, vers Guihon, dans la vallée, et vers l’entrée de la porte des poissons, et il entoura Ophel [d’un mur], et l’éleva très haut ; et il mit des chefs de l’armée dans toutes les villes fortes de Juda. Et il ôta de la maison de l’Éternel les dieux étrangers et l’idole, et tous les autels qu’il avait bâtis sur la montagne de la maison de l’Éternel et à Jérusalem, et les jeta hors de la ville. Et il mit en état l’autel de l’Éternel, et y sacrifia des sacrifices de prospérités et d’action de grâces ; et il commanda à Juda de servir l’Éternel, le Dieu d’Israël. Toutefois le peuple sacrifiait encore sur les hauts lieux, mais seulement à l’Éternel, leur Dieu.

Et le reste des actes de Manassé, et sa prière à son Dieu, et les paroles des voyants qui lui parlèrent au nom de l’Éternel, le Dieu d’Israël, voici, cela est [écrit] dans les actes des rois d’Israël. Et sa prière, et comment [Dieu] fut fléchi, et tout son péché, et le mal qu’il commit, et les endroits où il bâtit des hauts lieux et dressa des ashères et des images taillées, avant qu’il se fût humilié, voici, cela est écrit dans les paroles de Hozaï. Et Manassé s’endormit avec ses pères, et on l’enterra dans sa maison ; et Amon, son fils, régna à sa place.

* Amon était âgé de vingt-deux ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna deux ans à Jérusalem. Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, comme avait fait Manassé, son père ; et Amon sacrifia à toutes les images taillées que Manassé, son père, avait faites, et les servit ; et il ne s’humilia point devant l’Éternel, comme Manassé, son père, s’était humilié ; car lui, Amon, multiplia son péché. Et ses serviteurs conspirèrent contre lui, et le mirent à mort dans sa maison. Mais le peuple du pays tua tous ceux qui avaient conspiré contre le roi Amon ; et le peuple du pays établit pour roi Josias, son fils, en sa place.


Non seulement la grâce de Dieu s’est laissée fléchir par la supplication de Manassé. Mais elle lui a encore donné l’occasion de réparer, dans une certaine mesure, le mal qu’il avait précédemment commis. En effet, il y a des conversions qui n’ont lieu que sur le lit de mort. Et s’il est alors encore temps pour que l’âme soit sauvée, il est par contre trop tard pour servir le Seigneur ici-bas. Perte irréparable pour l’éternité (2 Cor. 5, 10 ; 1 Cor. 3, 15) ! — Une conversion se prouve par des fruits. Tout Juda est témoin de celle de Manassé. Les faux dieux, qu’il avait tant servis, sont rejetés ; le culte de l’Éternel remplace celui des idoles. C’est bien là la marque d’une véritable conversion (1 Thess. 1, 9). Ce mot signifie un retournement, un changement complet de direction. Jésus devient le but de la vie, et toute l’énergie, mise jusque-là à servir le monde et le péché, est remplacée par le dévouement au Seigneur. — Amon n’a tiré aucun profit de l’exemple de son père. L’humiliation ne se produit pas dans son cœur. Aussi passe-t-il « comme la fleur de l’herbe » ; selon l’expression du prophète : « Le souffle de l’Éternel a soufflé dessus » (És. 40, 6, 7).