Année 2, 13 novembre

2 Chroniques 36, 15-23

Et l’Éternel, le Dieu de leurs pères, envoya vers eux par ses messagers, se levant de bonne heure et envoyant, car il avait compassion de son peuple et de sa demeure. Mais ils se moquaient des messagers de Dieu, et méprisaient ses paroles, et se raillaient de ses prophètes, jusqu’à ce que la fureur de l’Éternel monta contre son peuple et qu’il n’y eut plus de remède. Et il fit monter contre eux le roi des Chaldéens, et tua leurs jeunes hommes par l’épée dans la maison de leur sanctuaire ; et il n’eut pas compassion du jeune homme, ni de la vierge, [ni] de l’ancien, ni du vieillard : il les livra tous entre ses mains. Et tous les ustensiles de la maison de Dieu, grands et petits, et les trésors de la maison de l’Éternel, et les trésors du roi et de ses chefs, il emporta tout à Babylone. Et ils brûlèrent la maison de Dieu, et abattirent la muraille de Jérusalem, et brûlèrent par le feu tous ses palais ; et tous ses objets désirables furent livrés à la destruction. Et il transporta à Babylone le reste [échappé] à l’épée ; et ils furent ses serviteurs, à lui et à ses fils, jusqu’au règne du royaume des Perses ; afin que fût accomplie la parole de l’Éternel, [dite] par la bouche de Jérémie, jusqu’à ce que le pays eût joui de ses sabbats. Tous les jours de sa désolation il se reposa, jusqu’à ce que soixante-dix ans fussent accomplis.

* Et la première année de Cyrus, roi de Perse, afin que fût accomplie la parole de l’Éternel [dite] par la bouche de Jérémie, l’Éternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse ; et il fit une proclamation dans tout son royaume, et la publia aussi par écrit, disant : Ainsi dit Cyrus, roi de Perse : L’Éternel, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est en Juda. Qui d’entre vous, quel qu’il soit, est de son peuple, — que l’Éternel, son Dieu, soit avec lui, et qu’il monte !


Livres de la grâce, les « Chroniques » sont pourtant obligés de conclure : « Il n’y eut plus de remède », car lorsque la grâce est méprisée, il ne reste plus place qu’à « une certaine attente terrible de jugement » (Héb. 10, 27). La parole du verset 15 : « Il avait compassion de son peuple », devient au verset 17 : « Il n’eut pas compassion… ». — De la même manière, Celui qui était « ému de compassion » envers les foules… devra prononcer, peu après, une sentence sans appel contre les villes d’où venaient ces foules (Matt. 9, 36 ; 11, 21, 23). Malgré cela, nous trouvons encore ici la divine miséricorde. Les « Chroniques », contrairement aux « Rois », passent très rapidement sur cette triste période finale. Et ces livres ne se terminent pas sur la transportation elle-même, mais sur l’édit de Cyrus qui y a mis fin, soixante-dix ans plus tard ! L’insondable grâce de Dieu a ainsi tout de même le dernier mot. — Nous le voyons, ces événements ne nous sont pas racontés comme le feraient nos manuels d’histoire. Dieu ne nous rapporte pas des faits simplement pour intéresser notre esprit et meubler notre mémoire. Son intention est de parler à notre conscience et de toucher notre cœur. A-t-Il atteint ce but, en s’adressant à vous ?