Année 2, 14 novembre

Esdras 1, 1-11

Et la première année de Cyrus, roi de Perse, afin que fût accomplie la parole de l’Éternel [dite] par la bouche de Jérémie, l’Éternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse ; et il fit une proclamation dans tout son royaume, et la publia aussi par écrit, disant : Ainsi dit Cyrus, roi de Perse : L’Éternel, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, qui est en Juda. Qui d’entre vous, quel qu’il soit, est de son peuple, — que son Dieu soit avec lui, et qu’il monte à Jérusalem, qui est en Juda, et qu’il bâtisse la maison de l’Éternel, le Dieu d’Israël (lui est Dieu), à Jérusalem. Et celui qui est de reste, dans tous les lieux où chacun séjourne, que les hommes du lieu lui viennent en aide, avec de l’argent, et avec de l’or, et avec des biens, et avec du bétail, outre les offrandes volontaires pour la maison de Dieu qui est à Jérusalem.

Alors se levèrent les chefs des pères de Juda et de Benjamin, et les sacrificateurs et les lévites, tous ceux dont Dieu avait réveillé l’esprit, afin de monter pour bâtir la maison de l’Éternel qui est à Jérusalem. Et tous ceux qui les entouraient les aidèrent avec des objets d’argent, avec de l’or, avec des biens, et avec du bétail, et avec des choses précieuses, outre tout ce qu’on offrit volontairement. Et le roi Cyrus fit sortir les ustensiles de la maison de l’Éternel, que Nebucadnetsar avait fait sortir de Jérusalem et qu’il avait mis dans la maison de son dieu. Et Cyrus, roi de Perse, les fit sortir par Mithredath, le trésorier, qui les compta à Sheshbatsar, prince de Juda. Et en voici le nombre : trente bassins d’or, mille bassins d’argent, vingt-neuf couteaux, trente coupes d’or, quatre cent dix coupes d’argent de second ordre, [et] mille autres ustensiles ; tous les ustensiles d’or et d’argent étaient [au nombre de] cinq mille quatre cents. Sheshbatsar apporta le tout lorsqu’on fit monter de Babylone à Jérusalem ceux de la transportation.


Par Jérémie, l’Éternel avait fixé d’avance à soixante-dix années la durée de la captivité à Babylone. Ceux qui, comme Daniel, sondaient les Écritures, avaient donc eu la possibilité d’en connaître la fin prochaine (Dan. 9, 2). Les soixante-dix ans sont comptés de la première année de Nebucadnetsar, le responsable de la transportation, à la première de Cyrus, celui qui y a mis fin (Jér. 35, 1, 11). Environ deux siècles plus tôt, l’Éternel avait déjà désigné ce dernier roi par son nom (És. 44, 28 et 45, 1). Sans nul doute, Cyrus a eu connaissance de cette prophétie, car il est conscient d’être l’instrument choisi par Dieu pour le rétablissement de Son culte. — En même temps, l’Éternel « réveille l’esprit » d’un certain nombre de Juifs captifs ; d’entre ceux qui se souvenaient en pleurant de Jérusalem et qui l’avaient mise « au-dessus de la première de leurs joies » (voir Ps. 137, 1, 5, 6). Amis chrétiens, sentons-nous que nous sommes aussi « sur un sol étranger » ? Aspirons-nous aux joies de la sainte cité ? Notre esprit a-t-il été « réveillé » pour attendre le Seigneur Jésus ? Lui est le grand Roi, centre de la prophétie, à qui Dieu donnera bientôt tous les royaumes de la terre (v. 2), afin qu’Il rétablisse Sa louange et Sa gloire.