Année 2, 17 novembre

Esdras 4, 1-16

* Et les ennemis de Juda et de Benjamin entendirent que les fils de la transportation bâtissaient le temple de l’Éternel, le Dieu d’Israël ; et ils s’approchèrent de Zorobabel et des chefs des pères, et leur dirent : Nous bâtirons avec vous, car nous recherchons votre Dieu, comme vous, et nous lui offrons des sacrifices depuis les jours d’Ésar-Haddon, roi d’Assyrie, qui nous a fait monter ici. Et Zorobabel, et Jéshua, et le reste des chefs des pères d’Israël, leur dirent : Vous n’avez pas affaire avec nous pour bâtir une maison à notre Dieu, mais nous seuls, nous bâtirons à l’Éternel, le Dieu d’Israël, comme nous l’a commandé le roi Cyrus, roi de Perse. Alors le peuple du pays rendit lâches les mains du peuple de Juda ; et ils leur firent peur de bâtir, et ils soudoyèrent contre eux des conseillers pour faire échouer leur plan, durant tous les jours de Cyrus, roi de Perse, et jusqu’au règne de Darius, roi de Perse.

Et sous le règne d’Assuérus, au commencement de son règne, ils écrivirent une accusation contre les habitants de Juda et de Jérusalem. Et aux jours d’Artaxerxès, Bishlam, Mithredath, Tabeël et le reste de ses collègues, écrivirent à Artaxerxès, roi de Perse ; et la lettre était écrite en écriture syriaque et traduite en syriaque : Rehum, chancelier, et Shimshaï, secrétaire, écrivirent une lettre contre Jérusalem au roi Artaxerxès, en ces termes. Alors Rehum, chancelier, et Shimshaï, secrétaire, et le reste de leurs collègues, les Dinites, les Apharsathkites, les Tarpelites, les Apharsites, les Arkévites, les Babyloniens, les Susankites, les Déhaviens, les Élamites, et le reste des peuplades que le grand et noble Osnappar transporta et fit habiter dans les villes de Samarie et dans le reste [du pays] de ce côté du fleuve, etc.… C’est ici la copie de la lettre qu’ils lui envoyèrent : Au roi Artaxerxès : Tes serviteurs, les hommes de ce côté du fleuve, etc. Que le roi sache que les Juifs qui sont montés de chez toi vers nous [et] sont venus à Jérusalem, bâtissent la ville rebelle et méchante, et que les murailles s’achèvent, et qu’ils restaurent les fondements. Que le roi sache donc que si cette ville est bâtie et que ses murailles s’achèvent, ils ne payeront ni tribut, ni impôt, ni péage, et, plus tard, cela portera préjudice aux rois. Or comme nous mangeons le sel du palais, et qu’il n’était pas convenable pour nous de voir qu’on faisait tort au roi, à cause de cela nous avons envoyé et nous avons informé le roi, afin qu’on cherche dans le livre des annales de tes pères : et tu trouveras dans le livre des annales et tu sauras que cette ville est une ville rebelle, et qu’elle a porté préjudice aux rois et aux provinces, et que, dès les jours anciens, on y a fait des séditions ; c’est pourquoi cette ville a été détruite. Nous faisons savoir au roi que si cette ville est rebâtie et que ses murailles s’achèvent, à cause de cela, tu n’auras plus de possession de ce côté du fleuve.


La prise de positon des hommes de Juda n’a pas été sans attirer l’attention des peuples environnants. Les voici qui viennent avec une offre séduisante. « Nous bâtirons avec vous, car nous recherchons votre Dieu comme vous… » (v. 2). N’était-ce pas vraiment aimable de leur part ? Le travail avancerait beaucoup plus vite. Et un refus risquerait de blesser ces gens. Mais les chefs des Juifs ne sont pas dupes. Ils déclinent fermement la proposition ; tandis qu’à un piège semblable, Josué et les princes s’étaient jadis laissés prendre (Jos. 9). Pour travailler à l’œuvre de Dieu, il faut nécessairement appartenir au peuple de Dieu. Contrairement à ce que suggéreraient un faux amour, ou tout simplement le désir de ne faire de peine à personne, ne craignons pas de maintenir une séparation bien nette d’avec les milieux religieux dont les principes sont mélangés. — La suite révèle qui sont ces aides bénévoles : des ennemis ! Leur ruse n’ayant pas réussi, ils découvrent leur jeu, et ont recours aux menaces. Puis, changeant encore de tactique, ils adressent une lettre accusatrice à Artaxerxès, le nouveau chef de l’empire.