Année 2, 18 novembre

Esdras 4, 17-24 ; 5, 1-5

Le roi envoya un rescrit à Rehum, chancelier, et à Shimshaï, secrétaire, et au reste de leurs collègues qui habitaient à Samarie, et dans le reste [du pays] de l’autre côté du fleuve : Paix, etc. La lettre que vous nous avez envoyée a été lue exactement devant moi. Et de par moi un ordre a été donné, et on a cherché, et on a trouvé que, dès les jours anciens, cette ville s’est soulevée contre les rois, et qu’il s’y est fait des révoltes et des séditions, et qu’il y a eu sur Jérusalem de puissants rois qui ont régné sur tout ce qui est de l’autre côté du fleuve, et que le tribut, l’impôt, et le péage leur ont été payés. Ainsi, donnez ordre de faire cesser ces hommes, et que cette ville ne soit pas bâtie, jusqu’à ce que l’ordre en soit donné de par moi. Gardez-vous de manquer à faire cela : pourquoi le dommage augmenterait-il au préjudice des rois ? Alors, aussitôt que la copie de la lettre du roi Artaxerxès eut été lue devant Rehum et Shimshaï, le secrétaire, et leurs collègues, ils allèrent en hâte à Jérusalem vers les Juifs, et les firent cesser par force et par puissance. Alors le travail de la maison de Dieu qui est à Jérusalem cessa ; et il fut arrêté jusqu’à la seconde année du règne de Darius, roi de Perse.

* Et les prophètes, Aggée le prophète, et Zacharie, fils d’Iddo, prophétisèrent aux Juifs qui étaient en Juda et à Jérusalem, au nom du Dieu d’Israël. Alors Zorobabel, fils de Shealthiel, et Jéshua, fils de Jotsadak, se levèrent et commencèrent à bâtir la maison de Dieu qui est à Jérusalem, et avec eux, les prophètes de Dieu qui les assistaient. En ce temps-là, Thathnaï, gouverneur de ce côté du fleuve, et Shethar-Boznaï, et leurs collègues, vinrent vers eux, et leur parlèrent ainsi : Qui vous a donné ordre de bâtir cette maison et d’achever cette muraille ? Alors nous leur dîmes quels étaient les noms des hommes qui bâtissaient cet édifice. Et l’œil de leur Dieu était sur les anciens des Juifs ; et ils ne les firent pas cesser jusqu’à ce que l’affaire parvînt à Darius ; et alors ils répondirent par lettre à ce sujet.


Pour faire cesser le travail des fils de Juda, leurs ennemis ont successivement employé la ruse (v. 2), l’intimidation (v. 4, 5), et les accusations (v. 6-16). Maintenant qu’ils ont obtenu du roi l’appui souhaité, ils ont recours à une quatrième arme : la violence. Ils se rendent en hâte auprès des Juifs, pour les contraindre « par force et par puissance » de cesser leur travail. Mais la vraie cause de l’arrêt de l’ouvrage est différente. Le prophète Aggée nous la fait connaître, dans son premier chapitre : c’est le manque de foi et la négligence du peuple lui-même. Au cours des années (quinze environ) qui se sont écoulées depuis la pose des fondements, l’intérêt pour la maison de Dieu a peu à peu décliné, et chacun s’est mis à s’occuper de sa propre maison. Hélas ! chrétiens, ne connaissons-nous pas aussi de telles périodes de baisse spirituelle ? Le Seigneur et Sa maison (l’Assemblée) perdent leur prix pour notre cœur. Dans la même proportion augmente le souci que nous prenons de nos propres affaires. Mais Dieu ne veut pas nous laisser dans cet état. Il nous parle, comme Il parle ici à Juda. À la voix d’Aggée et de Zacharie, le peuple se réveille de son indifférence, et se remet à l’ouvrage.