Année 2, 23 novembre

Esdras 7, 19-28

Et les ustensiles qui te sont donnés pour le service de la maison de ton Dieu, remets-les devant le Dieu de Jérusalem. Et le reste des choses nécessaires pour la maison de ton Dieu que tu pourras avoir à donner, tu les donneras de la maison des trésors du roi. Et de par moi, moi Artaxerxès, le roi, ordre est donné à tous les trésoriers de l’autre côté du fleuve, de faire promptement tout ce qu’Esdras, sacrificateur, scribe de la loi du Dieu des cieux, vous demandera, jusqu’à cent talents d’argent, et jusqu’à cent cors de froment, et jusqu’à cent baths de vin, et jusqu’à cent baths d’huile, et du sel, sans prescription [de quantité] : que tout ce qui est ordonné par le Dieu des cieux soit fait exactement pour la maison du Dieu des cieux ; car pourquoi y aurait-il colère contre le royaume du roi et de ses fils ? Et nous vous faisons savoir que, sur tous les sacrificateurs et les lévites, chantres, portiers, Nethiniens, et serviteurs de cette maison de Dieu, il ne peut être levé aucun tribut, ni impôt, ni péage. Et toi, Esdras, selon la sagesse de ton Dieu, laquelle est en ta main, établis des magistrats et des juges qui jugeront tout le peuple de l’autre côté du fleuve, tous ceux qui connaissent les lois de ton Dieu ; et à celui qui ne les connaît pas, faites-les connaître ; et quiconque ne pratique pas la loi de ton Dieu et la loi du roi, qu’il en soit fait justice promptement, ou par la mort, ou par l’exil, ou par la confiscation de ses biens, ou par l’emprisonnement.

Béni soit l’Éternel, le Dieu de nos pères, qui a mis de telles [pensées] dans le cœur du roi, d’orner la maison de l’Éternel qui est à Jérusalem, et qui a étendu sur moi sa bonté devant le roi, et ses conseillers, et tous les puissants princes du roi ! Et moi, je fus fortifié selon que la main de l’Éternel, mon Dieu, était sur moi, et je rassemblai d’Israël des chefs pour monter avec moi.


Esdras a gardé la Parole de Dieu et n’a pas renié Son nom. Lui et les hommes qui s’assemblent à son appel vont faire l’expérience qu’ils ont peu de force (ils sont mille cinq cents à peine), mais, en même temps, que Dieu a mis devant eux « une porte ouverte que personne ne peut fermer » (Apoc. 3, 8). Artaxerxès premier, dit Longue-Main, est comme ses prédécesseurs Cyrus et Darius, un instrument préparé par l’Éternel pour tenir ouverte, devant le résidu captif de Juda, la porte du retour à Jérusalem. Avec bienveillance et générosité, ce roi a pris toutes les dispositions nécessaires pour permettre à Esdras d’entreprendre son voyage, et aussi de s’occuper, à l’arrivée, du service de la maison de l’Éternel. « Le cœur d’un roi dans la main de l’Éternel, est des ruisseaux d’eau ; il l’incline à tout ce qui lui plaît » (Prov. 21, 1 ; voir aussi Prov. 8, 15, 16). Il n’est pas dit qu’Esdras ait remercié Artaxerxès, bien que, certainement, il n’ait pas manqué de le faire. Par contre, il bénit l’Éternel comme Celui « qui a mis de telles pensées dans le cœur du roi ». Exerçons-nous, comme lui, à voir toujours « la main », oui « la bonne main de Dieu » (v. 6, 9, 28 ; chap. 8, 18, 31), dans tout ce qui nous arrive.