Année 2, 12 décembre

Néhémie 9, 16-27

Mais eux, savoir nos pères, agirent avec fierté, et roidirent leur cou, et n’écoutèrent pas tes commandements, et refusèrent d’entendre, et ne se souvinrent pas de tes merveilles que tu avais faites pour eux ; mais ils roidirent leur cou, et dans leur rébellion ils établirent un chef, pour retourner à leur servitude. Mais toi, tu es un +Dieu de pardons, faisant grâce, et miséricordieux, lent à la colère, et grand en bonté, et tu ne les as point abandonnés. Même quand ils se firent un veau de fonte, et dirent : C’est ici ton dieu qui t’a fait monter d’Égypte, — et qu’ils te firent de grands outrages, toi, dans tes grandes compassions, tu ne les abandonnas point dans le désert ; la colonne de nuée ne se retira point de dessus eux, le jour, pour les conduire dans le chemin, ni la colonne de feu, la nuit, pour les éclairer, et [leur montrer] le chemin dans lequel ils devaient marcher. Et tu [leur] donnas ton bon Esprit pour les rendre intelligents, et tu ne refusas pas ta manne à leur bouche, et tu leur donnas de l’eau pour leur soif. Et tu les entretins quarante ans dans le désert : ils ne manquèrent de rien ; leurs vêtements ne s’usèrent point, et leurs pieds n’enflèrent point.

Et tu leur donnas des royaumes et des peuples, et tu les leur partageas par contrées, et ils prirent possession du pays de Sihon, du pays du roi de Hesbon, aussi bien que du pays d’Og, roi de Basan. Et tu multiplias leurs fils comme les étoiles des cieux, et tu les introduisis dans le pays dont tu avais dit à leurs pères, qu’ils y entreraient pour le posséder. Et leurs fils entrèrent et possédèrent le pays. Et tu subjuguas devant eux les habitants du pays, les Cananéens, et tu les livras en leur main, leurs rois et les peuples du pays, pour leur faire selon leur bon plaisir. Et ils prirent des villes fortifiées, et un pays gras, et ils possédèrent des maisons pleines de tout bien, des puits creusés, des vignes et des oliviers, et des arbres fruitiers en abondance ; et ils mangèrent, et furent rassasiés, et s’engraissèrent ; et ils vécurent dans les délices par ta grande bonté. Mais ils se rebellèrent et se révoltèrent contre toi, et jetèrent ta loi derrière leur dos, et tuèrent tes prophètes qui rendaient témoignage contre eux pour les ramener à toi, et ils te firent de grands outrages. Et tu les livras en la main de leurs adversaires qui les opprimèrent. Et au temps de leur détresse ils crièrent à toi, et toi, tu entendis des cieux, et selon tes grandes compassions tu leur accordas des sauveurs qui les sauvèrent de la main de leurs oppresseurs.


Après avoir, comme ces Lévites, retracé longuement l’histoire de la grâce de Dieu envers Israël, Étienne, dans le chapitre 7 des Actes, continue son discours de la même manière : « Gens de col roide… vous résistez toujours à l’Esprit Saint… » (v. 51). Le col roide, la nuque qui ne veut pas plier pour se soumettre au joug du Seigneur, ne caractérise pas uniquement le peuple d’Israël. Ni non plus seulement les inconvertis ! Nous avons tous en nous cette nature volontaire, insoumise. Chaque chrétien, sans exception, ne la connaît que trop bien. Et il lui est impossible d’en venir à bout par ses propres efforts. Mais chacun connaît-il, en même temps, la délivrance que Dieu lui accorde ? Ayant, à la croix, mis à mort cette volonté rebelle et irréductible, Il nous a donné, à sa place, la nature obéissante de Jésus. La vieille nature est toujours en nous, avec ses désirs, mais elle n’a plus le droit de nous diriger. — Combien tous ces péchés d’Israël ressortent davantage quand ils sont, comme ici, mis en contraste avec la grâce divine. Ils se doublent, pour ainsi dire, d’ingratitude (voir Deut. 32, 5, 6). Et n’est-ce pas aussi le cas pour tant de jeunes gens et de jeunes filles, élevés par des parents croyants ?