Année 2, 13 décembre

Néhémie 9, 28-38

Mais quand ils avaient du repos, ils recommençaient à faire le mal devant toi, et tu les abandonnais en la main de leurs ennemis, et ceux-ci dominaient sur eux. Et de nouveau ils criaient à toi, et toi, tu entendais des cieux, et tu les délivras maintes fois, selon tes compassions. Et tu rendis témoignage contre eux pour les ramener à ta loi ; mais ils agirent avec fierté, et n’écoutèrent pas tes commandements, et péchèrent contre tes ordonnances, par lesquelles, s’il les pratique, un homme vivra ; et ils opposèrent une épaule revêche, et roidirent leur cou, et n’écoutèrent pas. Et tu différas à leur égard pendant beaucoup d’années, et tu rendis témoignage contre eux par ton Esprit, par le moyen de tes prophètes ; mais ils ne prêtèrent pas l’oreille, et tu les livras en la main des peuples des pays. Toutefois, dans tes grandes compassions, tu n’en finis pas avec eux, et tu ne les abandonnas pas ; car tu es un *Dieu faisant grâce, et miséricordieux.

Et maintenant, notre Dieu, le *Dieu grand, puissant et terrible, qui gardes l’alliance et la bonté, que ce ne soit pas peu de chose devant toi que toutes les peines qui nous ont atteints, nous, nos rois, nos princes, et nos sacrificateurs, et nos prophètes, et nos pères, et tout ton peuple, depuis les jours des rois d’Assyrie jusqu’à ce jour-ci. Mais tu es juste dans tout ce qui nous est survenu, car tu as agi avec vérité, et nous, nous avons agi méchamment. Et nos rois, nos princes, nos sacrificateurs, et nos pères, n’ont pas pratiqué ta loi, et n’ont pas été attentifs à tes commandements et à tes témoignages que tu as rendus au milieu d’eux. Et ils ne t’ont pas servi dans leur royaume, et dans l’abondance des biens que tu leur avais donnés, et dans le spacieux et gras pays que tu avais mis devant eux, et ils ne sont pas revenus de leurs mauvaises actions. Voici, nous sommes aujourd’hui serviteurs ; et quant au pays que tu donnas à nos pères pour qu’ils en mangeassent le fruit et les bons produits, voici, nous y sommes serviteurs ; et il rapporte beaucoup aux rois que tu as établis sur nous à cause de nos péchés ; et ils dominent à leur gré sur nos corps et sur notre bétail, et nous sommes dans une grande détresse. Et pour tout cela, nous faisons une ferme alliance, et nous l’écrivons. Et à l’apposition des sceaux [se trouvèrent] nos princes, nos lévites, [et] nos sacrificateurs.


Le résumé de tout ce chapitre, nous l’avons vu au verset 33 : « Tu es juste dans tout ce qui nous est survenu, car tu as agi avec vérité, et nous, nous avons agi méchamment ». Rapprochons cette déclaration d’une parole de l’évangile de Jean : celui qui a reçu le témoignage de Jésus « a scellé que Dieu est vrai » (Jean 3, 33 ; voir aussi Rom. 3, 4). Sceller, c’est approuver formellement une déclaration, la garantir et s’engager à la respecter. Les princes, les Lévites et les sacrificateurs apposent ainsi leurs sceaux (autrement dit leurs signatures) pour confirmer leur accord. — À la fin de cette longue confession, retenons encore deux enseignements bien importants : en premier lieu, qu’il est nécessaire, pour juger un mal, de remonter autant que possible jusqu’aux origines de ce mal, par un complet retour en arrière. La violation de la loi a commencé par l’affaire du veau d’or ; eh bien, celle-ci ne peut être passée sous silence (v. 18) ! Puis, qu’une confession doit être précise : dire à Dieu d’une manière générale : Je suis un pécheur ; j’ai commis des péchés — ne coûte guère, et n’a pas de valeur à Ses yeux. Il attend que nous Lui disions : Seigneur, je suis ce coupable. Voilà ce que j’ai fait, et ce que j’ai omis de faire (voir Lév. 5, 5).