Année 2, 31 décembre

Esther 9, 23-32 ; 10, 1-3

Et les Juifs acceptèrent de faire ce qu’ils avaient commencé et ce que Mardochée leur avait écrit. Car Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite, l’oppresseur de tous les Juifs, avait tramé contre les Juifs de les faire périr, et avait fait jeter le pur, c’est-à-dire le sort, pour les détruire et les faire périr. Et quand [Esther] vint devant le roi, il ordonna, par lettres, que le méchant dessein qu’[Haman] avait tramé contre les Juifs retombât sur sa propre tête, et on le pendit au bois, lui et ses fils. C’est pourquoi on appela ces jours Purim, d’après le nom de pur. C’est pourquoi, à cause de toutes les paroles de cette lettre, et à cause de ce qu’ils avaient ainsi vu et de ce qui leur était arrivé, les Juifs établirent et acceptèrent pour eux et pour leur semence, et pour tous ceux qui se joindraient à eux, de ne pas négliger de célébrer chaque année ces deux jours selon leur ordonnance et selon leur temps fixé ; et qu’on se souviendrait de ces jours et qu’on les célébrerait dans toutes les générations, dans chaque famille, dans chaque province, et dans chaque ville ; et que ces jours de Purim ne seraient point négligés au milieu des Juifs, et que leur mémoire ne périrait jamais chez leur semence. Et la reine Esther, fille d’Abikhaïl, et Mardochée, le Juif, écrivirent avec toute insistance pour confirmer cette seconde lettre sur les Purim ; et à tous les Juifs dans les cent vingt-sept provinces du royaume d’Assuérus, il envoya des lettres [avec] des paroles de paix et de vérité, pour confirmer ces jours de Purim à leurs époques fixes, comme Mardochée, le Juif, et la reine Esther les avaient établis pour eux, et comme ils les avaient établis pour eux-mêmes et pour leur semence, à l’occasion de leurs jeûnes et de leur cri. Et l’ordre d’Esther établit ce qui concernait ces [jours de] Purim, et cela fut écrit dans le livre.

* Et le roi Assuérus imposa un tribut sur le pays et sur les îles de la mer. Et tous les actes de sa puissance et de sa force, et la déclaration de la grandeur de Mardochée, comment le roi l’éleva, ne sont-ils pas écrits dans le livre des chroniques des rois de Médie et de Perse ? Car Mardochée, le Juif, fut le second après le roi Assuérus, et il fut grand parmi les Juifs et agréable à la multitude de ses frères, cherchant le bien de son peuple et parlant pour la paix de toute sa race.


Ainsi, d’année en année, la grande délivrance dont le peuple a été l’objet devra être commémorée par cette fête des Purim. — La chrétienté, avec des sentiments hélas bien mélangés, célèbre chaque année la naissance et la mort du Sauveur. Certes, réjouissons-nous de ce que beaucoup sont amenés de cette manière à penser, au moins une ou deux fois par an, à ces merveilleux événements. Et chaque fin d’année est bien, pour nous aussi, une occasion de bénir Dieu pour toutes les grâces accordées. Mais puissions-nous, non une fois par an, mais chaque premier jour de la semaine, et en vérité chaque jour de notre vie, nous souvenir de notre glorieuse rédemption, de notre glorieux Rédempteur. — Celui-ci nous apparaît une fois encore, au chapitre 10, sous les traits de Mardochée : « grand…, agréable à la multitude de ses frères, cherchant le bien… parlant pour la paix… » (v. 3). En tout ceci, nous contemplons Jésus qui, étant serviteur, a agi sagement et en conséquence doit être exalté et élevé, et placé très haut (És. 52, 13 ; voir aussi Ps. 45, 6-8 et Phil. 2, 9-11). Mais Il est également digne d’occuper la première place dans nos pensées et dans nos affections (Col. 1, 18, fin). Que chacun de nous la Lui donne, dès maintenant !