Année 3, 1 janvier

Job 1, 1-12

Il y avait dans le pays d’Uts un homme dont le nom était Job ; et cet homme était parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal. Et il lui naquit sept fils et trois filles ; et il possédait sept mille brebis, et trois mille chameaux, et cinq cents paires de bœufs, et cinq cents ânesses ; et [il avait] un très grand nombre de serviteurs ; et cet homme était plus grand que tous les fils de l’orient.

Et ses fils allaient et faisaient un festin, chacun dans [sa] maison, à son jour ; et ils envoyaient appeler leurs trois sœurs pour manger et pour boire avec eux. Et il arrivait que, quand les jours de festin étaient terminés, Job envoyait [vers eux] et les sanctifiait : il se levait de bonne heure le matin et offrait des holocaustes selon leur nombre à tous, car Job disait : Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils maudit Dieu dans leurs cœurs. Job faisait toujours ainsi.

Or, un jour, il arriva que les fils de Dieu vinrent se présenter devant l’Éternel, et Satan aussi vint au milieu d’eux. Et l’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel et dit : De courir çà et là sur la terre et de m’y promener. Et l’Éternel dit à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ? Et Satan répondit à l’Éternel et dit : Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? Ne l’as-tu pas, toi, entouré de toutes parts d’une haie de protection, lui, et sa maison, et tout ce qui lui appartient ? Tu as béni le travail de ses mains, et tu as fait abonder son avoir sur la terre. Mais étends ta main et touche à tout ce qu’il a : [tu verras] s’il ne te maudit pas en face. Et l’Éternel dit à Satan : Voici, tout ce qu’il a est en ta main, seulement tu n’étendras pas ta main sur lui. Et Satan sortit de la présence de l’Éternel.


Le livre de Job est différent de ceux qui le précèdent. C’est un livre poétique ; il est très ancien ; enfin, ses personnages sont choisis en dehors du peuple d’Israël. Car la leçon qu’il contient concerne non seulement la famille d’Abraham, mais toute créature. Demandons à Dieu de nous l’enseigner, en même temps qu’à Job. — « Il n’était pas utile de nous donner un long récit de la prospérité de Job ; par contre, le Saint Esprit nous raconte en détail tout ce qui a eu lieu pendant ses épreuves. Il en valait la peine, et ce récit profitera aux enfants de Dieu jusqu’à la fin des temps » (J.N.D.). — Les premiers versets (v. 1-5) nous apprennent donc brièvement qui est cet homme, ce qu’il possède, ce qu’il fait pour les siens. Les suivants nous révèlent ce qui se passe au ciel à son sujet. L’accusateur redoutable entre en scène (Apoc. 12, 10). Mais remarquons deux choses rassurantes : 1º L’Éternel engage l’action le premier. 2º La permission qu’Il accorde à Satan est rigoureusement limitée. Enfin, n’oublions jamais la question de Romains 8, 33… ni le verset 28 du même chapitre. Nous allons voir « toutes choses » (les épreuves après la prospérité) travailler ensemble pour le bien de celui qui craint Dieu.