Année 3, 5 février

Job 36, 1-21

Et Élihu continua et dit :

Attends-moi un peu, et je te montrerai que j’ai encore des paroles pour +Dieu.

J’apporterai de loin ce que je sais, et je donnerai justice à mon créateur.

Car certainement mes discours ne sont pas des mensonges ; celui qui est parfait en connaissances est avec toi.

* Voici, *Dieu est puissant et ne méprise personne ; il est puissant en force d’intelligence.

Il ne fait pas vivre le méchant, mais il fait droit aux malheureux.

Il ne retire pas ses yeux de dessus le juste, et [celui-ci] est avec les rois sur le trône, et il les fait asseoir à toujours, et ils sont élevés.

Et si, liés dans les chaînes, ils sont pris dans les cordeaux du malheur,

Il leur montre ce qu’ils ont fait, et leurs transgressions, parce qu’elles sont devenues grandes ;

Et il ouvre leurs oreilles à la discipline, et leur dit de revenir de l’iniquité.

S’ils écoutent et le servent, ils accompliront leurs jours dans la prospérité et leurs années dans les choses agréables [de la vie] ;

Mais s’ils n’écoutent pas, ils s’en iront par l’épée, et expireront sans connaissance.

Les hypocrites de cœur amassent la colère ; ils ne crient pas quand [Dieu] les lie.

Ils mourront dans la jeunesse, et leur vie est parmi les hommes voués à l’infamie.

Il délivre le malheureux dans son malheur, et lui ouvre l’oreille dans l’oppression.

Il t’aurait aussi tiré de la gueule de la détresse [et mis] au large, là où il n’y a point de gêne, et la graisse abonderait dans les mets de ta table.

Mais tu es plein des jugements des méchants ; le jugement et la justice [te] saisiront.

Puisqu’il y a de la colère, prend garde qu’elle ne t’enlève par le châtiment ; et une grande rançon ne te le fera pas éviter.

Tiendra-t-il compte de tes richesses ? Non ; — ni de l’or, ni de toutes les ressources de la puissance.

Ne soupire pas après la nuit qui enlèvera les peuples de leur place.

Prends garde à toi ! Ne te tourne pas vers l’iniquité, car c’est ce que tu as choisi plutôt que l’affliction.


Élihu poursuit son discours : Il justifie Dieu (v. 3), en réfutant deux fausses pensées à Son sujet : malgré Sa puissance, le Créateur s’occupe de Sa créature et ne la méprise nullement (v. 5). Le juste, autrement dit le croyant, est l’objet de Ses soins particuliers. Qu’Il l’élève (v. 7), ou au contraire lui envoie des épreuves (v. 8), Ses yeux sont toujours sur lui. Et, en second lieu, Dieu n’agit pas d’une manière capricieuse, comme Job l’avait laissé entendre. En permettant l’épreuve, Il poursuit un but précis : montrer aux siens ce qu’ils ont fait, ouvrir leurs oreilles à la discipline, les faire revenir, s’il y a lieu, de leur iniquité. La discipline forme les disciples. Hébreux 12, 7 nous rappelle qu’elle est réservée aux « fils de Dieu », de même que les parents corrigent leurs propres enfants, et non ceux des autres. Elle est donc une preuve de notre relation avec notre Père. Mais, selon le même passage (Héb. 12, 5, 6), l’âme qui y est soumise peut, ou bien la mépriser : ne pas l’écouter, ni y attacher d’importance (v. 12 ; comp. chap. 5, 17). Ou au contraire perdre courage : c’est-à-dire oublier que c’est le fidèle amour du Seigneur qui nous l’a préparée (lire Ps. 119, 75).