Année 3, 9 février

Job 38, 19-38

* Où est le chemin vers le séjour de la lumière ? et les ténèbres, où est leur place ?

Pour que tu les prennes à leur limite, et que tu connaisses les sentiers de leur maison ?

Tu le sais, car tu étais né alors, et le nombre de tes jours est grand !

* Es-tu allé aux trésors de la neige, et as-tu vu les trésors de la grêle,

Que j’ai mis en réserve pour le temps de la détresse, pour le jour du combat et de la guerre ?

Par quel chemin se distribue la lumière, et le vent d’orient se répand-il sur la terre ?

Qui a découpé des canaux aux torrents de pluie, et un chemin à l’éclair des tonnerres,

Pour faire pleuvoir sur une terre où il n’y a personne, sur le désert où il n’y a pas d’hommes ;

Pour rassasier les lieux désolés et déserts, pour faire germer les pousses de l’herbe ?

La pluie a-t-elle un père ? ou qui engendre les gouttes de la rosée ?

Du sein de qui sort la glace ? et le frimas des cieux, qui l’enfante ?

Devenues pierre, les eaux se cachent, et la surface de l’abîme se prend.

* Peux-tu serrer les liens des Pléiades, ou détacher les cordes d’Orion ?

Fais-tu sortir les signes du zodiaque en leurs saisons, et mènes-tu la grande Ourse avec ses filles ?

Connais-tu les lois des cieux, ou établis-tu leur empire sur la terre ?

Peux-tu élever ta voix vers les nuages, en sorte que des torrents d’eau te couvrent ?

As-tu lancé la foudre, en sorte qu’elle soit allée et t’ai dit : Me voici ?

Qui a mis la sagesse dans les reins, ou qui donna l’intelligence à l’esprit ?

Qui a compté les nuages dans [sa] sagesse ? et qui verse les outres des cieux,

Quand la poussière coule comme du métal en fusion et que les mottes se soudent entre elles ?


La création est le premier témoignage que Dieu rende de Lui-même, et tout homme sans exception est responsable de discerner, par le moyen de l’intelligence, « ce qui ne se peut voir de Lui, savoir et sa puissance éternelle et sa divinité ». Contempler les « choses qui sont faites », sans reconnaître et honorer Celui qui les a faites, rend les hommes inexcusables (Rom. 1, 19, 20). — Dieu nous invite avec Job à admirer Son bel univers. Et de toutes les merveilles de la création, qui peut parler avec plus de compétence que son auteur Lui-même ? Or celui qui a créé la lumière, qui a « serré les liens des Pléiades » et établi « les lois des cieux », est aussi Celui qui condescend à s’occuper d’une seule âme : ici celle de Job ; mais également la mienne et la vôtre ! Comme l’exprime un cantique : Le pécheur misérable — A plus de prix à ses yeux — Que le cortège innombrable — Des étoiles dans les cieux. — De tout temps, les hommes se sont attachés à scruter les cieux. Certains y consacrent leur existence. N’est-il pas plus important de consacrer la nôtre à sonder les Écritures (Jean 5, 39) ? Car si « les cieux racontent la gloire de Dieu » (Ps. 19, 1), la Parole, elle, rend témoignage à Sa grâce.