Année 3, 10 février

Job 39, 1-21

Est-ce toi qui chasses la proie pour la lionne, et qui rassasies l’appétit des lionceaux,

Quand ils sont couchés dans leurs tanières [et] se tiennent aux aguets dans leur fourré ?

Qui prépare au corbeau sa pâture quand ses petits crient à *Dieu [et] qu’ils errent sans nourriture ?

* Sais-tu le temps où mettent bas les bouquetins des rochers ? As-tu observé les douleurs des biches ?

As-tu compté les mois qu’elles accomplissent, et connais-tu le temps où elles mettent bas ?

Elles se courbent, elles enfantent leur portée, elles se délivrent de leurs douleurs.

Leurs petits deviennent forts, ils grandissent dans les champs, ils s’en vont et ne reviennent pas à elles.

* Qui a lâché l’âne sauvage ? qui a délié les liens de l’onagre,

Auquel j’ai donné le désert pour maison, et la terre salée pour demeure ?

Il se rit du tumulte de la ville, il n’entend pas le cri du conducteur.

Il parcourt les montagnes pour trouver sa pâture, et il est en quête de tout ce qui est vert.

* Le buffle voudra-t-il être à ton service ? Passera-t-il la nuit auprès de ta crèche ?

Attacheras-tu le buffle par sa corde dans le sillon ? Hersera-t-il les vallées après toi ?

Auras-tu confiance en lui, parce que sa force est grande, et lui abandonneras-tu ton labeur ?

Te fieras-tu à lui pour rentrer ce que tu as semé, et rassemblera-t-il [le blé] dans ton aire ?

* L’aile de l’autruche bat joyeusement : ce sont les plumes et le plumage de la cigogne ;

Toutefois elle abandonne ses œufs à la terre et les chauffe sur la poussière,

Et elle oublie que le pied peut les écraser et la bête des champs les fouler ;

Elle est dure avec ses petits comme s’ils n’étaient pas à elle ; son labeur est vain, sans qu’elle s’en émeuve.

Car +Dieu l’a privée de sagesse, et ne lui a pas départi l’intelligence.

Quand elle s’enlève, elle se moque du cheval et de celui qui le monte.


Resté muet sur le sujet des grands phénomènes de la nature, puis sur celui des lois qui maintiennent l’équilibre des mondes, Job, élève ignorant, est à présent interrogé en zoologie, par le maître de toute connaissance. Sa note en cette matière ne sera pas meilleure. Depuis les temps reculés où vivait notre patriarche, et en dépit de tous les efforts de l’homme pour les sonder, que de mystères subsistent dans la création, mystères auxquels se heurte la science humaine, souvent aveuglée par ses théories. À commencer par celui de l’origine de la vie ! — Dieu parle de beaucoup de choses, dans ces quatre chapitres. De petites aussi bien que de grandes. Mais toutes sont des choses que Lui a faites. Par contre, nous n’y trouverons pas un seul mot des œuvres de Job. De tous ses mérites, dont le patriarche avait pourtant pris la peine de faire la longue énumération, l’Éternel ne peut en retenir un seul. Sans la croix, sur laquelle déjà par avance Dieu portait Ses regards (Rom. 3, 25), oui, sans la croix, un tel homme était perdu. — Ami, qui avez peut-être encore confiance dans vos propres efforts et dans vos capacités, regardez au Seigneur. Il a Lui-même accompli de grandes choses, qui exaltent Sa sagesse,… mais, par-dessus tout, l’œuvre de votre salut, qui magnifie Son amour.