Année 3, 2 mars

Psaume 17

Prière de David.

Écoute, ô Éternel, la justice ; sois attentif à mon cri ; prête l’oreille à ma prière, qui ne s’élève pas de lèvres trompeuses.

Que mon droit sorte de ta présence, que tes yeux regardent à la droiture.

Tu as sondé mon cœur, tu [m’]as visité de nuit ; tu m’as éprouvé au creuset, tu n’as rien trouvé ; ma pensée ne va pas au-delà de ma parole.

Quant aux actions de l’homme, par la parole de tes lèvres je me suis gardé des voies de l’homme violent.

Quand tu soutiens mes pas dans tes sentiers, mes pieds ne chancellent point.

* Je t’ai invoqué, car tu m’exauceras, ô *Dieu ! Incline ton oreille vers moi, écoute mes paroles.

Rends admirable ta bonté, toi qui, par ta droite, sauves de [leurs] adversaires ceux qui se confient [en toi].

Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; cache-moi sous l’ombre de tes ailes,

De devant ces méchants qui me dévastent, mes ardents ennemis qui m’entourent.

Ils sont enfermés dans leur propre graisse ; de leur bouche, ils parlent avec hauteur.

À [chacun de] nos pas, maintenant ils nous environnent ; ils fixent leurs yeux, se baissant jusqu’à terre :

Il est semblable au lion avide de déchirer, et comme le lionceau qui se tient dans les lieux cachés.

Lève-toi, Éternel ! devance-le, renverse-le ; délivre mon âme du méchant [par] ton épée,

[Délivre-moi] des hommes [par] ta main, ô Éternel ! des hommes de ce monde, [qui ont] leur portion dans cette vie, et dont tu remplis le ventre de tes biens cachés ; ils sont rassasiés de fils, et ils laissent le reste de leurs [biens] à leurs enfants.

* Moi, je verrai ta face en justice ; quand je serai réveillé, je serai rassasié de ton image.


Au psaume 16, nous avons admiré la confiance de l’homme parfait. Au psaume 17, c’est sa justice qui est devant nous. Mais elle est aussi et d’abord devant Dieu, qui y trouve une entière satisfaction. Les hommes ne peuvent voir que la marche de quelqu’un ; mais Dieu va plus loin, et considère les motifs qui règlent cette marche. Le psaume 11, 5 nous a appris que « l’Éternel sonde le juste… ». Or voici le résultat de cet examen attentif du cœur de Jésus : « … Tu n’as rien trouvé ; ma pensée ne va pas au-delà de ma parole » (v. 3 ; comp. Jean 8, 25). Incomparable modèle ! Veillons à ce que nos pensées soient toujours en parfait accord avec nos paroles, et réciproquement. — Apprenons, d’autre part, à connaître et à employer la Parole de Dieu comme Lui l’a fait. Il s’en est servi pour se garder de l’homme violent, de Satan lui-même (v. 4 ; Matt. 4, 4, 7, 10). — Les versets 14, 15 soulignent le contraste entre « les hommes de ce monde qui ont leur portion dans cette vie », et le juste (Christ, mais aussi le croyant), dont la part est céleste (Ps. 16, 5). Tout en souffrant maintenant pour la justice, il pense à la résurrection et à l’Objet de ses affections : « Je serai rassasié de ton image » (v. 15 ; comp. Ps. 16, 11).