Année 3, 1 mars

Psaume 16

Mictam de David.

Garde-moi, ô *Dieu ! car je me confie en toi.

* Tu as dit à l’Éternel : Tu es le Seigneur, ma bonté [ne s’élève] pas jusqu’à toi.

[Tu as dit] aux saints qui sont sur la terre, et aux excellents : En eux sont toutes mes délices.

* Les misères de ceux qui courent après un autre seront multipliées : je ne répandrai pas leurs libations de sang, et je ne prendrai pas leurs noms sur mes lèvres.

L’Éternel est la portion de mon héritage et de ma coupe ; tu maintiens mon lot.

Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu.

Je bénirai l’Éternel qui me donne conseil ; durant les nuits même mes reins m’enseignent.

Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi ; parce qu’il est à ma droite je ne serai pas ébranlé.

C’est pourquoi mon cœur se réjouit, et mon âme s’égaie ; même ma chair reposera en assurance.

Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption.

Tu me feras connaître le chemin de la vie ; ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours.


Comme le montrent les citations qui en sont faites dans le livre des Actes (chap. 2, 25 et 13, 35), ce psaume s’applique directement à l’homme Christ Jésus. D’ailleurs, qui d’autre que Lui oserait déclarer : « Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi » (v. 8) ? Nous Le contemplons ici, non comme le Sauveur (ce sera le psaume 22), mais comme le modèle, non comme le Fils de Dieu, mais comme l’homme de foi. En tant que Fils, il n’a pas besoin d’être gardé (v. 1), et Sa bonté se confond avec celle de Dieu Lui-même (v. 2 ; voir Marc 10, 18). Mais la confiance, la dépendance, la patience, la foi, bref tous les sentiments que nous voyons briller dans ce psaume, à l’égard d’un Dieu connu et honoré, sont des sentiments humains. Pour les manifester en perfection, Christ est venu vivre sur la terre (et dans quelles conditions !) la vie d’un homme… mais d’un homme sans péché ! Il nous apparaît soumis à Dieu, le Seigneur (v. 2) ; dans la part que le Père Lui a réservée (v. 5 et Héb. 12, 2) ; enfin, dans l’Éternel Lui-même (v. 8, 9, 11). Il est confiant jusqu’en la mort même (v. 10). Chemin merveilleux, qui fit les délices de Son Dieu ! Chemin qu’Il nous a aussi frayé, pour que nous y marchions sur Ses traces.