Année 3, 5 mars

Psaume 19

Au chef de musique. Psaume de David.

Les cieux racontent la gloire de *Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains.

Un jour en proclame la parole à l’autre jour, et une nuit la fait connaître à l’autre nuit.

Il n’y a point de langage, il n’y a point de paroles ; toutefois leur voix est entendue.

Leur cordeau s’étend par toute la terre, et leur langage jusqu’au bout du monde. En eux, il a mis une tente pour le soleil.

Il sort comme un époux de sa chambre nuptiale ; comme un homme vaillant, il se réjouit de courir sa carrière.

Sa sortie est d’un bout des cieux, et son tour jusqu’à l’autre bout ; et rien n’est caché à sa chaleur.

* La loi de l’Éternel est parfaite, restaurant l’âme ; les témoignages de l’Éternel sont sûrs, rendant sages les sots.

Les ordonnances de l’Éternel sont droites, réjouissant le cœur ; le commandement de l’Éternel est pur, illuminant les yeux.

La crainte de l’Éternel est pure, subsistant pour toujours ; les jugements de l’Éternel sont la vérité, justes tous ensemble.

Ils sont plus précieux que l’or et que beaucoup d’or fin, et plus doux que le miel et que ce qui distille des rayons de miel.

Aussi ton serviteur est instruit par eux ; il y a un grand salaire à les garder.

* Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes [fautes] cachées.

Garde aussi ton serviteur des péchés commis avec fierté ; qu’ils ne dominent pas sur moi : alors je serai irréprochable, et je serai innocent de la grande transgression.

Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur soient agréables devant toi, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur !


Dieu s’est révélé successivement par un double témoignage : le premier est celui de Sa création (v. 1-6), dont le langage silencieux, mais combien éloquent, fait connaître jusqu’au bout du monde Sa puissance et Sa sagesse (Act. 14, 17). La course régulière et bienfaisante du soleil, versant sur toute la création sa lumière et sa chaleur, est une preuve constante de la bonté de Dieu envers toutes Ses créatures (Ps. 136, 8 ; Matt. 5, 45). — Le second témoignage est celui de la Parole (v. 7-11). Sainte, juste, bonne, spirituelle, même s’il ne s’agissait que de la loi donnée à Israël (Rom. 7, 12, 14), combien elle a plus de prix encore, maintenant qu’elle est complète ! Cette Parole excellente instruit le serviteur (v. 11) et atteint sa conscience (laquelle constitue, au-dedans de tout homme, un troisième témoignage). Elle met en lumière tant les fautes cachées (commises par erreur : v. 12), que les péchés volontaires : la propre volonté, fruit de la fierté ou de l’orgueil (voir cette distinction en Nomb. 15, 27-30). — Au début de l’épître aux Romains, le même triple témoignage de la création (chap. 1, 20), de la conscience (chap. 2, 15) et de la loi (chap. 2, 17…), est placé devant l’homme, pour mettre en évidence son état, et le conduire au salut.