Année 3, 18 mars

Psaume 31, 1-14

Au chef de musique. Psaume de David.

En toi, Éternel, j’ai placé ma confiance ; que je ne sois jamais confus ; délivre-moi dans ta justice.

Incline vers moi ton oreille, hâte-toi, délivre-moi ; sois pour moi un rocher, une forteresse, une maison [qui me soit] un lieu fort, afin de me sauver.

Car tu es mon rocher et mon lieu fort ; à cause de ton nom, mène-moi et conduis-moi.

Fais-moi sortir du filet qu’ils ont caché pour moi ; car toi, tu es ma force.

En ta main je remets mon esprit ; tu m’as racheté, ô Éternel, *Dieu de vérité !

* J’ai haï ceux qui prennent garde aux vaines idoles ; mais moi, je me confierai en l’Éternel.

Je m’égayerai, et je me réjouirai en ta bonté ; car tu as regardé mon affliction, tu as connu les détresses de mon âme ;

Et tu ne m’as pas livré en la main de l’ennemi, tu as fait tenir mes pieds au large.

Éternel ! use de grâce envers moi, car je suis dans la détresse ; mon œil dépérit de chagrin, mon âme et mon ventre ;

Car ma vie se consume dans la tristesse, et mes années dans le gémissement ; ma force déchoit à cause de mon iniquité, et mes os dépérissent.

Plus qu’à tous mes ennemis, je suis un opprobre aussi à mes voisins, [même] extrêmement, et une frayeur à ceux de ma connaissance ; ceux qui me voient dehors s’enfuient de moi.

Je suis oublié de leur cœur comme un mort, j’ai été comme un vase de rebut.

Car j’ai entendu les diffamations de plusieurs, — la terreur de tous côtés ! — quand ils consultaient ensemble contre moi : ils complotent de m’ôter la vie.

Mais moi, ô Éternel, je me suis confié en toi ; j’ai dit : Tu es mon Dieu.


« En toi, Éternel, j’ai placé ma confiance », telle est à présent la ferme déclaration du fidèle (v. 1). Puis au verset 6 : « Mais moi je me confierai en l’Éternel ». Et encore, à la fin de notre lecture : « Je me suis confié en toi ». Au milieu de la tempête déchaînée par les hommes, il se cramponne à cette certitude. Son refuge, il l’a trouvé, non plus sur sa propre montagne (Ps. 30, 7), mais en l’Éternel, son inébranlable Rocher (v. 3). « Sois pour moi un rocher… » — dit-il au verset 2. Mais au verset 3 : « Tu es mon rocher ». Rien ne pourra jamais renverser une foi établie sur un tel fondement (Matt. 7, 25). Cher ami, est-ce sur ce roc que vous avez bâti ? — Or, il est un moment de l’existence où cette confiance est nécessaire plus qu’à tout autre. C’est le dernier, quand il faut tout laisser pour passer par la mort. Dans ce sombre passage, aucun appui ne subsiste pour l’âme, sinon le Dieu en qui, maintenant et pour toujours, nous aurons placé notre foi (Prov. 14, 32). Considérons notre incomparable modèle : au moment de Sa mort, Christ exprime cette confiance absolue par Son ultime parole sur la croix, que nous rappelle le verset 5 : « Père ! entre tes mains, je remets mon esprit » (Luc 23, 46 ; voir aussi v. 15).