Année 3, 17 mars

Psaume 30

Psaume. Cantique de dédicace de la maison. De David.

Éternel ! je t’exalterai, parce que tu m’as délivré, et que tu n’as pas réjoui mes ennemis à mon sujet.

Éternel, mon Dieu ! j’ai crié à toi, et tu m’as guéri.

Éternel ! tu as fait remonter mon âme du shéol ; tu m’as rendu la vie, d’entre ceux qui descendent dans la fosse.

* Chantez à l’Éternel, vous, ses saints, et célébrez la mémoire de sa sainteté.

Car il y a un moment dans sa colère, il y a une vie dans sa faveur ; le soir, les pleurs viennent loger [avec nous], et le matin, il y a un chant de joie.

Et moi, j’ai dit dans ma prospérité : Je ne serai jamais ébranlé.

Éternel ! par ta faveur, tu as donné la stabilité et la force à ma montagne… ; tu as caché ta face, j’ai été épouvanté.

Éternel ! j’ai crié à toi, et j’ai supplié le Seigneur :

Quel profit y a-t-il en mon sang, quand je descendrais dans la fosse ? La poussière te célébrera-t-elle ? Annoncera-t-elle ta vérité ?

Écoute, ô Éternel ! et use de grâce envers moi ; Éternel, sois-moi en aide.

Tu as changé mon deuil en allégresse, tu as détaché mon sac, et tu m’as ceint de joie ;

Afin que [mon] âme te loue par des cantiques et ne se taise point. Éternel, mon Dieu ! je te célébrerai à toujours.


Vrais du résidu d’Israël, les versets 1-5 sont propres à encourager tous les rachetés, en leur rappelant que s’ils ont à passer par une « légère tribulation d’un moment », celle-ci opère pour eux « un poids éternel de gloire » (2 Cor. 4, 17). Aux larmes qui sont la part de beaucoup, dans la sombre nuit de ce monde, succèderont bientôt les chants de joie, au matin du jour éternel. Mais dans la nuit même, au milieu des épreuves, celui qui connaît le Seigneur possède une joie intérieure, qui lui permet de chanter (Ps. 42, 8 ; Job 35, 10). Il rend ainsi, autour de lui, le plus puissant des témoignages (Act. 16, 24, 25). — Se décourager dans l’épreuve est un danger ! À l’opposé, un croyant dans la prospérité risque de s’appuyer sur celle-ci (ma montagne — dit le psalmiste), obligeant Dieu à en ébranler les fondements, pour amener le fidèle à Le rechercher (v. 6-8). La prospérité dans le monde devient facilement un obstacle à la communion avec le Seigneur ; il est alors avantageux que nous en soyons dépouillés. Quel est le moyen d’échapper à ces dangers ? Regarder au-delà de la nuit présente, et plus haut que « notre montagne » ; considérer toutes choses dans la perspective de la bienheureuse éternité.