Année 3, 23 mars

Psaume 35, 1-16

De David.

Éternel ! conteste contre ceux qui contestent contre moi ; fais la guerre à ceux qui me font la guerre.

Saisis l’écu et le bouclier, et lève-toi à mon secours.

Tire la lance, et barre le chemin au-devant de ceux qui me poursuivent ! Dis à mon âme : Je suis ton salut !

* Que ceux qui cherchent ma vie soient honteux et confus ; que ceux qui complotent mon malheur se retirent en arrière et soient confondus.

Qu’ils soient comme la balle devant le vent, et que l’ange de l’Éternel les chasse !

Que leur chemin soit ténèbres et lieux glissants, et que l’ange de l’Éternel les poursuive !

Car, sans cause, ils ont préparé secrètement pour moi leur filet ; sans cause, ils ont creusé une fosse pour mon âme.

Qu’une ruine qu’il n’a pas connue vienne sur lui, et que son filet qu’il a caché le prenne : qu’il y tombe, pour sa ruine.

Et mon âme s’égayera en l’Éternel, elle se réjouira en son salut.

Tous mes os diront : Éternel ! qui est comme toi, qui délivres l’affligé de celui qui est plus fort que lui, et l’affligé et le pauvre de celui qui les pille ?

* Des témoins violents se lèvent, ils m’interrogent sur des choses que je n’ai pas connues ;

Ils m’ont rendu le mal pour le bien : mon âme est dans l’abandon.

Mais moi, quand ils ont été malades, je me vêtais d’un sac ; j’humiliais mon âme dans le jeûne, et ma prière retournait dans mon sein.

J’ai marché comme si c’eût été mon compagnon, mon frère ; triste, je me suis courbé comme celui qui mène deuil pour sa mère.

Mais, dans mon adversité, ils se sont réjouis et se sont rassemblés ; les calomniateurs se sont rassemblés contre moi, et je ne l’ai pas su ; ils m’ont déchiré et n’ont pas cessé ;

Avec d’impies parasites moqueurs ils ont grincé les dents contre moi.


L’Ange de l’Éternel, qui « campe autour de ceux qui le craignent, et les délivre » (Ps. 34, 7), est appelé ici à chasser et à poursuivre les ennemis du juste (v. 5, 6). « Après un temps de patience et de grâce infatigable, d’une grâce demeurée sans résultat, au lieu de se venger lui-même, le résidu s’en remettra à Dieu pour obtenir la délivrance » (J.N.D.). Cette délivrance du croyant juif s’accompagnera infailliblement du jugement des méchants. Nous savons qu’en ce qui concerne les chrétiens, ce n’est pas par la destruction des injustes que s’accomplira leur délivrance, mais par leur propre enlèvement à la rencontre du Seigneur ! Chrétiens et inconvertis ne resteront pas toujours ensemble. Quand le Seigneur viendra sur la nuée, les premiers seront retirés de la terre, et les autres y seront laissés pour la terrible « heure de l’épreuve »… (Apoc. 3, 10). Au contraire, lors de Son apparition en gloire, les croyants de ce temps-là seront laissés pour le règne, tandis que les méchants seront ôtés (Luc 17, 34-36). — Quelle ingratitude que celle de l’homme naturel ! David en parle par expérience, lui qui l’a si souvent éprouvée (v. 12-15). Mais Christ a connu et ressenti cette ingratitude combien plus profondément. « Ils m’ont rendu le mal pour le bien, et la haine pour mon amour » (v. 12 ; Ps. 109, 5).